La reprise du procès des attentats de janvier 2015 n’aura été que de courte durée. Le Président a aujourd’hui de nouveau ordonné la prolongation de la suspension jusqu’au lundi 30 novembre prochain après avoir entendu toutes les parties à l’audience.

En effet, le principal accusé, Ali Riza Polat, qui avait contracté le covid-19, souffrirait encore de vomissements l’empêchant de se présenter physiquement à l’audience.

Le recours à la visioconférence qui a été permis par une ordonnance prise par le Garde des Sceaux ce week-end a suscité polémiques et vives contestations tant de la défense que des parties civiles. Si de tels moyens permettraient à l’accusé de suivre les débats depuis sa cellule, les avocats se sont montrés unis pour les contester.

Tous dénoncent un bafouement des droits de la défense et l’irruption de l’exécutif dans cette salle d’audience.

Tandis que la salle était à son comble et sous haute tension, à l’extérieur de celle-ci et dès 9 heures du matin, des membres d’organisations syndicales d’avocats et de magistrats se sont réunis à proximité des salles d’audience pour appeler à la suspension du procès ; suspension qui dure déjà depuis trois semaines.

Il est à rappeler qu’un référé-liberté a été déposé devant le Conseil d’Etat contre cette ordonnance par le syndicat des avocats pénalistes. Le recours sera étudié mardi et l’arrêt rendu vraisemblablement jeudi ou vendredi.

Compte-rendu du procès de Janvier 2015 - Journée du 23 novembre 2020