Drame d’Allinges : parents et enfants accusent la SNCF, mais Guillaume Pepy ne veut toujours pas venir

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, ne viendra pas de son propre chef.
La SNCF, mise en examen avec RFF et le chauffeur du car dans le procès du drame d’Allinges, a pourtant été régulièrement montrée du doigt par les parties civiles qui ont pris la parole au cours du procès du drame d’Allinges, au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).

Le père d’Astou Ciss s’en est par exemple pris à l’entreprise ferroviaire : « Les raisons budgétaires ne peuvent pas justifier que des moyens nécessaires ne soient pas alloués à la sécurité. L’erreur est humaine mais intelligemment appliquée la technique permet de réduire les risques. A l’autre bout du monde, on est instantanément informé d’une intrusion à notre domicile. Comment un conducteur de train ne peut pas savoir qu’il y a quelque chose sur un passage à niveau ? C’est du niveau d’un étudiant en automatisme ! Au-delà des excuses d’usages, nous attendons que des actes soient posés. J’attends que ce type de collision devienne impossible. »

A la suite de ces nombreuses accusation de la SNCF et de RFF, le président du tribunal a souhaité rappeler que les deux directrices régionales des entreprises publiques présentes ici n’étaient pas personnellement mises en cause. « Je demande à ce qu’il n’y ait pas d’invectives à l’attention des représentantes de la SNCF et de RFF », a réclamé Benjamin Deparis.
« J’ai peur qu’il y ait une neuvième victime »

De nouveaux jeunes se sont ensuite exprimés ce mardi matin. Tous ont raconté le drame avec leurs mots, souvent avec des sanglots.
Quelques-uns ont encore eu des mots de sympathie à l’attention du chauffeur mis en examen.

Ainsi, Guillaume Chaput s’est-il inquiété pour Jean-Jacques Prost : « M. Prost, bien sûr il est responsable. Mais il a aussi été victime. Il a eu le même traumatisme que nous. Et en plus il a la culpabilité. Il faut le juger relativement bas. J’ai peur qu’après ce procès il y ait une neuvième victime », a dit Guillaume avant d’éclater en sanglot pendant que M. Prost
Ce mardi après-midi, les parents des enfants décédés se succèdent à la barre.

lemessager.fr, le 9 avril 2013


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