Communiqué de "Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny"

Nous reproduisons ci-après le communiqué de presse de l’association "Entraide et défense de victimes de la catastrophe de Brétigny", association membre de la FENVAC.


Nous apprenons ce matin par la presse que la SNCF contesterait le rapport des experts et tenterait de mettre en avant l’hypothèse d’un problème de métal qui aurait provoqué une rupture brutale et imprévisible de la pièce à l’origine de l’accident.
Un tel scénario ne fait que renforcer la sensation de la duplicité de la compagnie nationale.

Rappelons que l’un des premiers à avoir avalisé la notion de ce défaut de maintenance n’est autre que Guillaume Pepy, son président, qui s’est exprimé publiquement sur ce point dès le lendemain de l’accident et en 2014.

Au plan technique ces affirmations ne reposent sur rien :

• La pièce qui a cédé était en place depuis 7 ans alors que la pratique était de la remplacer tous les deux ans et demi tant elle était exposée à un vieillissement prématuré. Un tel laxisme ne pouvait aboutir qu’à sa rupture
• Le rapport de 2012 qui aurait constaté une fissure de 20 mm est manifestement un faux, réalisé après coup pour cacher la déshérence de la maintenance. Rappelons que la fissure en question n’existait pas à cet endroit là. Elle concernait un autre morceau de la pièce qui s’est rompu. La vraie fissure n’a jamais été surveillée entre 2008 et 2013.
• Le métal a déjà fait l’objet d’une expertise et d’un complément.
• Lors du dépôt du premier rapport, la SNCF s’était contenté de demander un complément d’expertise sur des contradictions apparentes entre le rapport et celui du BEA. Elle avait expliqué à l’époque qu’elle ne cherchait que la vérité. Il est démontré aujourd’hui que son but est ailleurs.

La réalité est que la SNCF est ébranlé par les nombreux articles de presse qui depuis six semaines démontrant un mensonge organisé au plus haut niveau.

Le président de RFF devenue SNCF réseau vient d’ailleurs soudainement de démissionner.

Ne pouvant rester inactive sauf à laisser penser qu’elle acquiesce, elle allume aujourd’hui un contrefeu pour enliser l’instruction et se présenter de façon indigne en victime.

Le fait est que la maintenance du réseau notamment à l’endroit du déraillement était totalement défaillante et inadaptée.

Le fait de ne pas assumer la vérité sera apprécié à sa juste valeur par les victimes de cette catastrophe qui iront au bout de leur démarche vers la manifestation de la vérité.

C’est pour cette raison que l’association soutiendra demain 4 Mars 2016 à 9h30 sa demande de provision ad litem devant le juge des référés d’Evry. Plus que jamais il s’avère nécessaire de rééquilibrer les armes entre les victimes et la SNCF.


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