Il y a dix ans, le 23 septembre 2014, Hervé Gourdel, guide de haute montagne français, perdait la vie en Algérie.
Le 22 septembre 2014, il était enlevé avec cinq randonneurs dans le massif du Djurdjura près du village d’Aït Ouabane, dans la commune d’Akbil par des djihadistes algériens.
Après quatorze heures de séquestration, les cinq randonneurs étaient libérés par les ravisseurs parce qu’ils étaient musulmans. Hervé Gourdel, était quant à lui, gardé prisonnier.
Les ravisseurs « Soldats du califat en Algérie » menaçaient de le tuer si la France ne mettait pas un terme à l’opération Chammal contre l’État islamique en Irak.
Il sera décapité et son assassinat sera relayé sur internet dans une vidéo intitulée « Message de sang pour le gouvernement français ». Son corps sera retrouvé par l’armée algérienne le 15 janvier 2015 à une vingtaine de kilomètres du lieu de son exécution.
Il sera fait chevalier de la légion d’honneur à titre posthume.
Une enquête était ouverte en France pour assassinat mais l’affaire sera finalement jugée à Alger. Le 18 février 2021 quatorze personnes seront poursuivies devant le tribunal de première instance de Dar El Beïda. L’un des ravisseurs, Abdelmalek Hamzaoui sera condamné à mort, sept autres accusés seront condamnés à mort par contumace et six autres poursuivis pour non-dénonciation de crime seront acquittés.
En décembre 2022, la justice algérienne confirmera en appel la condamnation à mort du principal accusé.
Grâce à la coopération judiciaire entre l’Algérie et la France, le corps de l’otage français a pu être transféré vers la France, permettant ainsi à sa famille de faire son deuil. Ils ont pu également assister aux deux procès à Alger.
La FENVAC s’était mobilisée au lendemain de l’évènement et tout au long de la procédure afin de soutenir les proches du disparu et les accompagner dans leur chemin de résilience.
Françoise Grandclaude, veuve d’Hervé Gourdel, s’est d’ailleurs depuis engagée aux côtés des victimes d’actes de terrorisme afin de partager son vécu et contribuer à combattre ce fléau en devenant déléguée territoriale au sein de la Fédération.
Elle continue par ailleurs avec des proches, à honorer la mémoire de son mari à travers le travail de l’association créée après sa mort, l’association Hervé GOURDEL « Réunir les différences ».
Aujourd’hui, nous rendons hommage à Hervé Gourdel. Nous adressons nos pensées les plus sincères et notre soutien à ses proches.
Nous n’oublions pas.