Il y a onze ans, le 16 janvier 2013, plus de huit cent personnes étaient prises en otage sur le site gazier d’In Amenas en Algérie par le groupe armé islamiste « les signataires par le sang » d’Al-Qaïda. Quarante otages décéderont lors de cet évènement.
L’opération menée par une quarantaine de djihadistes armés débute dès l’aube par l’attaque de deux autobus du site gazier transportant des travailleurs expatriés. Le chauffeur d’un des deux autobus réussira à passer en force et à conduire ses passagers jusqu’à l’aéroport tandis que les passagers du second véhicule seront pris en otage.
Les terroristes s’introduiront ensuite de force dans la base-vie du site gazier où ils retiendront contre leur gré plusieurs centaines de travailleurs algériens ainsi qu’une centaine de travailleurs de nationalité française, norvégienne, autrichienne, roumaine, japonaise, américaine et britannique, présents sur place. Les alentours du site seront également minés par les assaillants.
Les otages seront rassemblés au centre de la base-vie, avec une distinction établie entre les travailleurs musulmans et algériens et les travailleurs étrangers non musulmans. Ces derniers seront ligotés et certains d’entre eux contraints de porter des colliers explosifs.
Le lendemain matin, le 17 janvier 2013, l’armée algérienne tire sur les djihadistes qui, en représailles, exécutent un otage britannique et menacent de faire exploser le site. À midi, l’armée algérienne décide de lancer l’assaut, onze djihadistes seront tués ainsi que plusieurs otages et la plupart des travailleurs algériens réussiront à s’enfuir.
Les terroristes décident de se replier en montant à bord de plusieurs véhicules avec des otages. Des hélicoptères de l’armée algérienne ouvrent alors le feu sur le convoi dont une partie sera détruite entraînant la mort de trente-trois otages. Quatre djihadistes accompagnés d’un otage japonais réussiront à se retrancher au sein de l’usine.
Au total, sept otages seront retenus jusqu’au 19 janvier 2013 dans l’usine par une dizaine de djihadistes. L’armée algérienne lancera le dernier assaut dans la matinée. Les sept otages seront exécutés par les terroristes qui seront abattus à leur tour par l’armée.
Lors de ces trois jours, un Français, Yann Desjeux, travaillant sur le site sera tué. Aujourd’hui encore, sa famille se bat pour obtenir la vérité à la suite de cette attaque. En effet, bien qu’en 2014 une instruction ait été ouverte en France, l’enquête est toujours en cours sans qu’aucune avancée significative n’ait eu lieu jusqu’à lors.
La sœur de Yann Desjeux, Marie Claude Desjeux, ancienne Présidente de la FENVAC et actuelle membre du conseil d’administration de la Fédération est par ailleurs très engagée auprès des victimes d’attentats qu’elle accompagne au quotidien dans la conquête de leurs droits.
Aujourd’hui nous rendons hommage aux victimes de cet attentat et adressons toutes nos pensées à leurs proches.
Nous n’oublions pas.