MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-Sur-Orge

Il y a onze ans, le 12 juillet 2013, le train de voyageur SNCF N°3657 Intercités reliant Paris-Austerlitz à Limoges-Bénédictins déraillait à l’approche de la gare de Brétigny-Sur-Orge (Essonne), faisant 7 morts et des dizaines de blessés.

À la suite de ce drame, une instruction avait été ouverte et le procès s’était tenu devant le tribunal correctionnel d’Évry du 25 avril au 17 juin 2022.

La SA Société nationale SNCF, la SA SNCF Réseau et un cadre cheminot, dirigeant de proximité au moment des faits, étaient renvoyés devant le tribunal des chefs de blessures involontaires et homicides involontaires.

Les débats techniques avaient permis de mettre en lumière les causes probables de l’accident à savoir la défaillance d’une éclisse, pièce métallique de 10 kilos servant à fixer deux rails dans l’aiguillage, qui s’étant détachée, avait été projetée dans une aiguille, provoquant le déraillement.

Après huit semaines de débats, le Procureur de la République avait requis la condamnation de la SA société nationale SNCF à la peine d’amende maximale de 225 000€, doublé pour récidive à 450 000€ euros et la relaxe du cadre cheminot et de la SNCF Réseau.

Le mercredi 26 octobre 2022, le tribunal judiciaire avait finalement rendu son jugement. Les magistrats du siège avaient pointé du doigt des carences de maintenance et de suivis sur des tronçons vieillissants ainsi qu’une désorganisation chronique concernant la sécurité.

La SNCF avait ainsi été reconnue coupable d’homicides et de blessures involontaires et condamnée à une amende de 300 000 euros. La SNCF Réseau et l’ancien cadre cheminot, qui avait effectué la dernière tournée de surveillance huit jours avant le drame avaient quant à eux été relaxés.

La condamnation de la SNCF avait été accueillie avec soulagement par les victimes et les familles de victimes. En revanche la relaxe de SNCF Réseau n’avait pas été comprise, cette entité ayant, selon elles, joué un rôle causal direct dans l’accident du fait de nombreuses négligences dans ses missions de sécurité.

La FENVAC, constituée partie civile dans cette affaire et représentée par Maître Gerard Chemla, s’était tenue aux côtés des victimes et de leurs proches durant toute la durée du procès. Aujourd’hui, elle reste engagée aux côtés des rescapés qui en éprouvent le besoin. L’un des survivants de cette catastrophe, Jean Luc Marissal, a par ailleurs choisi de s’investir plus largement aux côtés des victimes de drames collectifs en rejoignant la Fédération en tant qu’administrateur.

Nos pensées vont aujourd’hui aux disparus. Nous adressons notre soutien à leurs proches ainsi qu’aux victimes.

Nous n’oublions pas.

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