MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes de l’accident de Beaune

Il y a quarante-deux ans, le 31 juillet 1982, un accident de la route survenait sur l’autoroute A6 près de Beaune, en Côte-d’Or.
Deux autocars transportant des enfants, adolescents et moniteurs, partaient de Crépy-en-Valois vers une colonie de vacances à Aussois en Savoie. La circulation étant dense et les conditions météorologiques défavorables, deux voitures se rabattaient entre les deux autocars qui finissaient au milieu d’un carambolage suivi d’un incendie.

Cinquante-trois personnes perdront la vie dont quarante six enfants et adolescents âgés de cinq à quatorze ans.

Une information judiciaire était ouverte et les investigations avaient mené à la condamnation du transporteur routier à dix-huit mois de prison avec sursis et à 25 000 francs d’amende pour avoir fait travailler un chauffeur occasionnel.
Un des conducteurs était condamné à six mois de prison avec sursis, un an de suspension de permis et 2 300 francs d’amende et la compagnie d’assurances devait verser 12 millions de francs aux familles des victimes.

Les proches des victimes décédées étaient très déçus de la sanction qu’ils estimaient « si légère ».
Depuis, chaque année, accompagnés du maire et des élus de la commune, ils se rendent sur les lieux de l’accident pour une cérémonie de recueillement. La ville de Crépy-en-Valois commémore aussi l’accident au cimetière où reposent les victimes.

Une mère de trois victimes, Marie-Andrée Martin, dont un des enfants a survécu à l’accident, a créé l’Association des victimes de Beaune qui a rejoint la FENVAC en 1994.

Ce terrible drame marquera un tournant dans les règles de sécurité routière en France. Depuis 1982, des mesures ont été prises pour améliorer la sécurité sur la route.
La vitesse maximale autorisée pour les autocars a été réduite. Les transports collectifs d’enfants ont été interdits pendant les périodes de chassé-croisé fin juillet et début août et les constructeurs de véhicules destinés aux transports communs doivent désormais utiliser des matériaux incombustibles et non-toxiques.

Aujourd’hui, nous adressons toutes nos pensées et notre soutien aux proches des victimes décédées ainsi qu’aux rescapés de ce drame qui reste l’accident routier le plus meurtrier en France.

Nous n’oublions pas.

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