Il y a six ans, le 5 novembre 2018, deux immeubles situés au 63 et 65 rue d’Aubagne à Marseille s’effondraient provoquant la mort de huit personnes.
Deux personnes seront également blessées. Le numéro 63 était vide d’occupants tandis que le 65 était une copropriété habitée. Juste après le drame, les secours démoliront l’immeuble situé au numéro 67 de la rue, fragilisé par l’effondrement.

Une information judiciaire est rapidement ouverte des chefs d’homicides involontaires, blessures involontaires par violation délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement et mise en danger délibéré de la vie d’autrui par personne morale.

À la mi-juin 2020 un rapport d’expertise est rendu selon lequel l’effondrement a été déclenché par la rupture d’un poteau supportant le plancher du rez-de-chaussée du numéro 65. Les experts estiment que le drame est la conséquence d’un grand nombre de manquements majeurs, de la part de la municipalité mais aussi de plusieurs spécialistes informés de l’état des immeubles depuis 2014.

Dès la fin d’année 2020, Marseille Habitat, propriétaire du numéro 63 ; Julien Ruas, adjoint au maire chargé du service gestion et prévention des risques ; Richard Carta, expert ayant visité le numéro 65 quelques jours avant le drame ; et la SARL cabinet Liautard, syndic de copropriété chargé du numéro 65, sont mis en examens. Ils seront renvoyés devant le tribunal correctionnel à compter du 7 novembre 2024. Le procès devrait durer jusqu’au 18 décembre 2024.

Les familles de victimes et les riverains du quartier, réunis autour du collectif 5 novembre, attendent que Justice soit rendue pour les disparus.
La FENVAC sera présente à l’ouverture du procès. Elle sera représentée tout au long des débats par son avocat, Maitre Romain Dinparast.

Aujourd’hui nous rendons hommage à Julien, Taher, Chérif, Fabien, Simona, Niasse, Ouloume et Marie Emmanuelle. Nos pensées vont à leurs proches ainsi qu’aux rescapés de ce terrible drame.

Nous n’oublions pas.