Il y a neuf ans, le 14 novembre 2015, une rame de TGV qui circulait sur un nouveau tronçon de la ligne à grande vitesse Est Européenne, déraillait lors de la phase d’essais d’homologation. Onze personnes perdront la vie et vingt et une personnes seront blessées.
Au lendemain de l’évènement, le pôle accident collectif du tribunal judiciaire de Paris était saisi des faits. L’enquête mettait rapidement en lumière une vitesse excessive ainsi qu’un freinage inapproprié et tardif. Le manque d’organisation et les défaillances dans la communication entre les trois entreprises Systra, chargée d’encadrer les essais, la SNCF et la SNCF Réseau.
Le 4 mars 2024, le procès s’ouvrait devant le tribunal correctionnel de Paris. Systra, la SNCF Mobilités, la SNCF Réseau, le pilote traction, le conducteur et le cadre traction étaient prévenus pour les faits d’homicides et blessures involontaires.
Le 10 octobre dernier, le tribunal rendait son délibéré. Le conducteur, le cadre traction, la SNCF Mobilités, la SNCF Réseau et Systra étaient reconnus coupables des faits qui leurs étaient reprochés. Le pilote traction était quant à lui relaxé.
La SNCF Mobilités a ainsi été condamnée à une peine de 150 000 euros en état de récidive légale. La SNCF Réseau a quant à elle été condamnée à 400 000 euros d’amende, également en état de récidive légale. Systra s’est vu sanctionner d’une peine de 225 000 euros d’amende. Enfin, concernant les personnes physiques, le cadre traction a écopé d’une peine de quinze mois d’emprisonnement avec sursis et le conducteur d’une peine de sept mois d’emprisonnement avec sursis.
Les prévenus et le Ministère Public n’ayant pas fait appel de la décision, celle-ci est donc définitive.
Bien que les parties civiles se soient montrées globalement satisfaites de la décision, la douleur reste présente.
La FENVAC, partie civile dans ce procès, était représentée par son avocat Maitre Gérard Chemla. Elle s’est rendue aux audiences pour soutenir les victimes et leurs familles.
Aujourd’hui nous rendons hommage aux disparus. Nos pensées vont à leurs proches.
Nous n’oublions pas.