Accidents de Millas et de Jonches : pourquoi y a-t-il encore des passages à niveau dangereux en France ?

DRAMES - Un mois jour pour jour après l’accident de Millas (Pyrénées-Orientales), qui a fait six morts, dimanche 14 janvier, deux personnes sont décédées après que leur voiture a été percutée à un passage à niveau sur la commune de Jonches (Yonne). Un lieu où un accident s’était déjà produit en 2010 et qui aurait dû être supprimé depuis.

Les accidents sur les passages à niveau à Millas, suivi un mois après sur celui de Jonches, relancent évidemment la polémique. Pourquoi la SNCF ne modernise-t-elle ou ne supprime-t-elle pas ces nœuds de circulation accidentogènes ? Chaque année, une trentaine de personnes meurt en effet dans de telles circonstances en France, et en 2016, 111 collisions se sont produites sur des passages à niveau. Pire un classement des plus dangereux existe, et celui de Jonches se trouvait en 11e position.

Car, en 2010, à ce même endroit, un car scolaire s’était retrouvé sur les voies avant d’être percuté par un train. A l’époque, contraire au drame de Millas où six enfants ont perdu la vie, il n’y avait pas eu de victimes. Mais depuis cette date, ce passage à niveau aurait être dû supprimé, ce qui n’a, donc, pas été le cas...
Supprimer un passage à niveau coûte de 3 à 15 millions d’euros

Pourtant, la SNCF, qui gère pas moins de 30.000 km de voies, a identifié et travaille sur ses points les plus dangereux. Mais 163 passages à niveau sont encore à sécuriser, estiment Les Échos. Problème, pour les supprimer ou moderniser, cela coûte beaucoup d’argent : le plus cher étant la suppression, qui peut aller de 3 à 15 millions d’euros, affirme encore le quotidien économique.

Toute même, chaque année, SNCF Réseau investit près de 40 millions d’euros dans ces opérations de suppression et de sécurisation des passages à niveau. Ainsi, 47 ont été surppprimés en 2015, contre 57 en 2014 et 40 en 2013.

Date : 15/01/18
Source : LCI

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes