Au total, six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg
Le Norvégien d’origine palestinienne Abou Zayed, seul suspect de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris en 1982 aux mains de la justice française, a demandé au juge d’instruction sa démise en examen, soit sa mise hors de cause, ont indiqué mercredi ses avocats.
Abou Zayed a demandé mardi à être "placé sous le statut de témoin assisté", écrivent dans un communiqué Me Romain Ruiz et Bruno Gendrin.
Si le juge accédait à leur demande, "Abou Zayed" ne pourrait être jugé. Comme il est le seul suspect de cette procédure actuellement en France, aucun procès ne pourrait en l’état se tenir concernant ce dossier.
Les avocats expliquent que leur demande par la "volte-face" du "principal accusateur de M. Abou Zayed qui a très récemment reconnu qu’il n’était plus sûr de l’avoir rencontré et qu’il existait en réalité deux versions différentes concernant l’attentat, l’une d’entre elle n’impliquant finalement absolument pas M. Zayed".
"Cela fait plus de deux ans que nous dénonçons une procédure démentielle, hypocrite et qui bafoue tous les principes de notre droit ; nous ne pouvons pas accepter que la vérité soit sacrifiée sur l’autel d’un procès qu’il faudrait tenir à tout prix", ajoutent les deux conseils.
"Il est aujourd’hui plus que temps que la Justice cesse de broyer un homme dont la santé mentale se dégrade chaque jour un peu plus", demandent-ils encore.
Au total, six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l’explosion d’une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.
Cet article est rédigé par i24news.