Attentat de Magnanville : Charaf-Din Aberouz est déféré ce lundi en comparution immédiate pour "menaces de mort contre un avocat"

Le procès de l’attentat de Magnanville s’est terminé la semaine dernière avec la condamnation à perpétuité de Mohamed Lamine Aberouz. Son frère va être déféré ce lundi, il est soupçonné d’avoir proféré des menaces de mort contre un avocat lors de ce procès.

Charaf-Din Aberouz est déféré lundi 16 octobre en comparution immédiate pour "menaces de mort contre un avocat", a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Charaf-Din Aberouz, 37 ans, est le frère aîné de Mohamed Lamine Aberouz, condamné mercredi 11 octobre à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines, en 2016.

Charaf-Din Aberouz avait été interpellé samedi 14 octobre puis placé en garde à vue pour menaces de mort à l’encontre de l’avocat Thibault de Montbrial, qui défendait la famille de l’agente administrative tuée dans l’attentat, Jessica Schneider.

Toujours d’après le parquet de Paris, lors du procès de l’attentat de Magnanville, Charaf-Din Aberouz a été entendu en qualité de témoin par la Cour d’assises le 4 octobre dernier. Il a ensuite assisté aux débats dans la salle d’audience. Le lendemain, le 5 octobre, lors de leur audition, "certains témoins sont revenus sur les déclarations qu’ils avaient effectuées durant l’enquête, avant d’aller s’asseoir à côté du mis en cause ou de le saluer". Thibault de Montbrial s’est "interrogé sur une éventuelle pression de Charaf-Din Aberouz sur ces témoins, ce qui a créé un incident d’audience". Le lendemain, le 6 octobre, un nouvel incident a entraîné la suspension de l’audience. L’ensemble de la salle a été évacué.

Il risque cinq ans de prison
Il est reproché à Charaf-Din Aberouz "de s’être alors dirigé vers le box de son frère et lui avoir dit ’t’inquiète, il est mort’, tout en mimant avec son doigt un égorgement et en montrant le banc des avocats des parties civiles. Les propos, entendus par un gendarme, ont été rapportés à Maitre de Montbrial". La peine encourue pour "menaces de mort contre un avocat" est de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Le procès de son frère, qui a débuté le 25 septembre, s’est achevé mercredi 11 octobre.

Jessica Schneider, agente administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie âgée de 36 ans et son mari, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux, ont été assassinés le 13 juin 2016 par un ami d’enfance de Mohamed Lamine Aberouz. L’assaillant, Larossi Abballa, a été tué par les policiers du Raid lors de l’assaut pour libérer l’enfant du couple retenu en otage.

Cet article est rédigé par FranceInfo.

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