Attentat de Strasbourg : « Cinq ans après l’horreur », victimes, proches et élus commémorent

HOMMAGE Le 11 décembre 2018, un attentat touchait Strasbourg, coûtant la vie à 5 personnes et faisant 11 blessés. Cinq ans après, une commémoration avait lieu ce lundi

Cinq ans plus tard, le souvenir reste vif. Victimes directes et indirectes, proches et responsables politiques ont commémoré ce lundi le cinquième anniversaire de l’attentat survenu le 11 décembre 2018 sur le Marché de Noël de Strasbourg, qui a fait cinq morts et onze blessés.

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles, ont déposé des roses blanches au pied de la stèle commémorative dressée Place de la République à Strasbourg, avant d’être imités par la maire de la ville, Jeanne Barseghian, et la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.

« Cinq ans après l’horreur, n’oublions pas que le terrorisme tue toujours », a déclaré Audrey Wagner, survivante de l’attentat et auteure d’un livre sur son expérience, au cours de la seule prise de parole de la cérémonie. Mi-octobre, une attaque dans un lycée d’Arras a fait un mort, tandis qu’un touriste germano-philippin a été tué dans une attaque au couteau le 2 décembre à Paris. « Le terrorisme est l’arme de ceux qui n’ont aucun courage », a poursuivi Mme Wagner. Après une minute de silence, la cérémonie s’est conclue sur un chant interprété par la chorale des enfants du collège La Providence de Strasbourg.

« Une date difficile à vivre »
« C’est une journée importante pour notre ville, une journée de mémoire, mais aussi un message envoyé au pays et au monde, que Strasbourg se tient debout cinq ans après », a déclaré Jeanne Barseghian à la presse à l’issue de la cérémonie. « Je me réjouis de la présence de membres du gouvernement pour marquer cette reconnaissance nationale. »

« Comme chaque année, c’est une date difficile à vivre », a déclaré Clarisse Ichrak Marzouq, agent de sécurité et témoin direct de l’attentat. « Les émotions sont multipliées, mais ça fait plaisir d’assister à cette cérémonie sobre. »

« On attendait un peu plus que ça vis-à-vis du gouvernement, peut-être que le président de la République (Emmanuel Macron) soit présent pour rendre un hommage national », a déclaré Mostafa Sahlane, président de l’association « Victimes d’attentats ».

Le procès de l’attentat se tiendra du 29 février au 5 avril 2024, devant la cour d’assises spéciale de Paris. Cinq hommes seront jugés, l’un pour complicité d’assassinats et tentatives, en relation avec une entreprise terroriste, quatre pour association de malfaiteurs, sans qualification terroriste.

Chérif Chekatt, l’auteur de l’attentat, avait été tué par la police après deux jours de chasse à l’homme.

Cet article est rédigé par 20minutes avec AFP.

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