Attentat déjoué à Marseille : Les deux principaux condamnés font appel

PROCÈS Clément Baur et Mahiedine Merabet encouraient chacun trente ans de réclusion criminelle. Leurs peines avaient été assorties d’une période de sûreté des deux tiers

Condamnés à vingt-quatre et vint-huit ans de réclusion criminelle, Clément Baur et Mahiedine Merabet, accusés d’avoir projeté un attentat à Marseille pendant la campagne présidentielle de 2017, ont fait appel de leur condamnation, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Le parquet général a également fait appel à l’encontre des deux hommes condamnés le 3 décembre par la cour d’assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Clément Baur et Mahiedine Merabet encouraient chacun 30 ans de réclusion criminelle. Leurs peines avaient été assorties d’une période de sûreté des deux tiers. Il n’y a pas eu d’appel concernant les autres condamnés et seuls Clément Baur et Mahiedine Merabet seront rejugés en appel.

Marseille a échappé « à une tuerie de masse », selon l’accusation
Repérés par un agent cyberinfiltré de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Clément Baur, 30 ans, et Mahiedine Merabet, 36 ans, avaient été interpellés à Marseille cinq jours avant le premier tour de la présidentielle de 2017. Dans leur planque, la police avait découvert plus de 3,5 kg de TATP, un explosif artisanal prisé des djihadistes, fabriqué par Mahiedine Merabet, un fusil-mitrailleur Uzi chargé, trois pistolets, des centaines de munitions ainsi que des boulons, une perruque, un gilet tactique, un couteau de chasse, une caméra GoPro.

Le « passage à l’acte » de Clément Baur et Mahiedine Merabet était « imminent », avaient assuré à l’audience les représentantes du parquet durant leurs réquisitions à deux voix. Les « recherches de cibles potentielles » effectuées dans les jours précédant leur interpellation constituent la preuve, selon elles, que les deux hommes étaient prêts à commettre « un carnage ».

Parmi les recherches effectuées sur Internet par les deux hommes, qui se sont connus en prison, il y avait notamment : « sauna gay », « club libertin », « bar FN », « meeting Le Pen Marseille », « bar américain », « restaurant casher »… « Autant de cibles qui répondaient aux objectifs de l’Etat islamique », avait souligné l’une des avocates générales. « Il s’en est fallu de peu pour que la cité phocéenne connaisse une tuerie de masse », avaient-elles affirmé.

Cet article est rédigé par 20 Minutes avec AFP.

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes