150 personnes ont participé ce vendredi à l’hommage rendu aux 86 victimes de l’attentat du 14 juillet 2016. Une gerbe commune a été déposée.
Sept ans après, Nice a rendu ce vendredi un hommage sobre aux 86 victimes de l’attentat du 14 juillet 2016. La cérémonie a débuté à 9h30, devant l’oeuvre mémorielle "L’Ange de la baie", située sur la promenade des Anglais.
"C’est un moment difficile, mais très important, je ne cesserais jamais de le dire la mémoire est douloureuse, mais l’oubli est insupportable (...) Ça reste je pense pour beaucoup de victimes une étape essentielle que notre ville rende hommage et que notre ville n’oublie pas et ne les oublie jamais", a déclaré au micro de BFM Nice Côte d’Azur, Anne Muris, président de l’association Mémorial des Anges.
Une gerbe commune déposée
D’un commun accord, les associations de victimes et la municipalité avaient opté pour un hommage sans prise de parole. 150 personnes, principalement des proches des victimes, des associations et des élus ont participé à cette cérémonie qui n’était pas ouverte au public.
Ce soir du 14 juillet 2016, près de 30.000 personnes étaient réunies sur le bord de mer pour le feu d’artifice de la Fête nationale. Plus de 400 personnes avaient été blessées avant que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel ne soit abattu par les forces de l’ordre. 86 personnes ont perdu la vie lors de cet attentat.
Ce vendredi, après la lecture des noms des 86 victimes, les quatre associations de victimes niçoises ont déposé une gerbe commune, imitées ensuite par les autorités locales et nationales, avant que "La Marseillaise" ne soit entonnée.
Plusieurs associations locales de victimes ont fait part à l’issue de la cérémonie de leur "réelle inquiétude" quant aux suites que la justice va donner à l’instruction en cours sur le dispositif de sécurité mis en place ce soir-là.
"On veut clarifier les défaillances"
Le procès des complices de l’auteur de l’attentat s’est achevé en décembre dernier avec des condamnations, de deux à 18 ans d’emprisonnement, prononcées contre huit personnes. Mais l’objet de ce second dossier est l’infraction de "mise en danger d’autrui par violation manifestement délibérée des obligations de sécurité".
Il concerne la sécurisation, mise en place conjointement par les autorités municipales et préfectorales, de la "Prom’ Party" organisée le soir de l’attentat à Nice.
"Nous accordons aussi beaucoup d’importances à ce qu’il se passe au niveau de la sécurité, donc nous sommes en attente également d’un éventuel procès sur la sécurité, confie à BFM Nice Côte d’Azur, Anne Muris, président de l’association Mémorial des Anges.
"Il est important de comprendre"
Pour la présidente de l’association, mère de Camille, une des 86 victimes de l’attentat, "il est important de comprendre" : "Pour nous, comprendre, c’est avoir la vérité. Nous avons des interrogations sur d’éventuels dysfonctionnements".
"On ne veut pas la tête de quelqu’un, on veut clarifier les défaillances, et que cela serve à l’avenir pour revoir la règlementation sur la sécurisation des grands événements ouverts", a de son côté déclaré Stéphane Erbs, co-président de Promenade des Anges, blessé par le camion du terroriste qui a tué sa femme Rachel, faisant part de sa "réelle inquiétude sur un éventuel non-lieu" dans cette information judiciaire ouverte à Nice depuis 2017.
Cet article est rédigé par Nicolas Galup pour BFMTV.
