ATTENTAT DU MARCHÉ DE NOËL DE STRASBOURG EN 2018 : QUE PEUVENT ATTENDRE LES VICTIMES DU PROCÈS ?

Le procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, survenu en 2018, s’ouvrira entre les mois de février et mars prochain et se tiendra pendant cinq semaines. Ce lundi 18 décembre, le procureur national antiterroriste a expliqué ce que les victimes pouvaient en attendre.
Un procès redouté et attendu avec impatience. Plus de cinq ans après l’attentat survenu le 11 décembre 2018 au marché de Noël de Strasbourg, les victimes ont reçu ce lundi 18 décembre de premiers éléments sur le déroulement du procès.

Ce dernier se tiendra pendant cinq semaines, entre les mois de février et mars 2024 à Paris. Le procureur national antiterroriste et un représentant du ministère de la Justice ont expliqué ce lundi depuis Strasbourg ce que les victimes et leurs proches pouvaient en attendre.

"Une des frustrations qui a pu être évoquée par les victimes des parties civiles, c’est que l’auteur principal n’est pas présent dans le box. Il a été neutralisé par les services de police lors de son arrestation", rappelle Arnaud Friederich, avocat des parties civiles au procès de l’attentat de Strasbourg.

La mise en garde du parquet antiterroriste
Si "l’auteur des faits de terrorisme" ne pourra pas être jugé, certains de ses complices répondront toutefois de leurs actes devant la justice dans deux mois. "Ses complices sont là, dont un qui est jugé pour des actes liés à l’entreprise terroriste", rappelle Arnaud Friederich sur notre antenne.

L’avocat des parties civiles au procès de l’attentat de Strasbourg rappelle que ses clients "souhaitent toujours avoir des explications", tout en relayant la mise en garde du parquet national antiterroriste.

"Le parquet antiterroriste a appris et indiqué de manière claire aux victimes que très souvent, même si les auteurs principaux sont présents dans le box des accusés, ils ne donnent pas d’explication", explique ce dernier.

Il poursuit : "Ils se muent sur des slogans, se réfugient sur du fanatisme et derrière un certain nombre de mantras qui ne donnent absolument aucune explication aux parties civiles."

Le 11 décembre 2018, peu avant 20h00, Chérif Chekatt, un délinquant multirécidiviste de 29 ans, fiché S pour radicalisation islamiste, avait pénétré, armé d’un revolver et d’un couteau, dans le centre historique de Strasbourg où se tenait le traditionnel marché de Noël. Il avait tué au hasard cinq hommes et blessé une dizaine de personnes en déambulant dans les rues.

Parvenant à s’échapper en taxi, après avoir été blessé par des militaires, il avait été tué par la police 48 heures plus tard dans le quartier du Neudorf, dans le sud de Strasbourg. Une vidéo d’allégeance au groupe Etat islamique (EI) avait ensuite été retrouvée sur une clé USB qui lui appartenait.

Cet article est rédigé par Alixan Lavorel pour BFM. 

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