Attentats de Bruxelles : fin des débats, le jury part délibérer

La présidente de la cour d’assises de Bruxelles a déclaré ce jeudi soir les débats clos au procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles et Zaventem. Après 7 mois de procès, le jury entre désormais en délibération.

La cour d’assises de Bruxelles a mis ce jeudi soir un point final à sept mois de débats au procès des attentats jihadistes qui avaient fait 32 morts en mars 2016 dans la capitale belge, et un premier verdict est attendu courant juillet. Il s’agit du verdict sur la culpabilité des dix accusés, dont le Français Salah Abdeslam. Le seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre encourt une nouvelle peine de prison à vie après celle qui lui a été infligée l’an dernier à Paris. Après les derniers mots des accusés, la présidente Laurence Massart a déclaré les débats clos peu après 21h.

Le jury devait ensuite se retirer dans un lieu tenu secret pour sa délibération. Les douze jurés titulaires, assistés par les trois magistrats de la cour, doivent répondre à près de 300 questions. La présidente a prévenu qu’un travail de "plusieurs jours voire plusieurs semaines" les attendait.

Huit des dix accusés "coauteurs"
Comme le veut la loi belge, les peines en cas de culpabilité ne seront prononcées que dans un deuxième temps, après une nouvelle phase de réquisitions et de plaidoiries de la défense. Cette étape n’interviendra qu’après la coupure du mois d’août. Dans son réquisitoire au printemps, le parquet fédéral a demandé la condamnation comme "coauteurs" des attaques de huit des dix accusés, dont Salah Abdeslam et Mohamed Abrini. Ils encourent la réclusion à perpétuité pour les infractions d’"assassinats et tentatives d’assassinat dans un contexte terroriste".

A l’encontre des deux derniers, les frères Smail et Ibrahim Farisi, ont été réclamés respectivement une condamnation pour "participation aux activités d’un groupe terroriste" (ce qui peut valoir dix ans de prison aux assises) et un acquittement. Selon l’accusation, rien n’a prouvé qu’Ibrahim Farisi était conscient d’aider un groupe terroriste quand, au lendemain des attentats, il a aidé son frère aîné à vider et nettoyer son appartement, prêté à certains des assaillants.

Cet article est rédigé par François Witvrouw au quotidien l’Echo.

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