Quatre Français ont trouvé la mort et un autre a été porté disparu après que leur groupe de onze randonneurs, à skis ou en raquettes, a été emporté par une avalanche à Bourg-Saint-Pierre (Suisse).
Ils avaient organisé une sortie en montagne « entre copains pour le week-end ». Elle a tourné au drame. Hier, 11 randonneurs français ont été emportés par une avalanche alors qu’ils évoluaient en raquettes, et à skis pour 2 d’entre eux, sur les pentes du Valais (Alpes suisses). Le bilan est lourd : 4 morts, 1 disparu et 5 blessés.
La 11e randonneuse, qui a échappé à la coulée de neige, a donné l’alerte peu après 12h30. Les secouristes, déposés avec des chiens d’avalanche par hélicoptère dans le couloir où s’est produit le drame, à 2000 m d’altitude, ont pu dégager 5 victimes vivantes. Les recherches pour tenter de retrouver la dernière personne reprendront dès ce matin.
Equipés d’appareils de détection
Les participants de cette sortie sont membres du Club alpin français (CAF) de Cluses, en Haute-Savoie. « Un vrai choc », confiait hier soir l’un des responsables de ce club alors que les identités des victimes et des rescapés n’avaient pas encore été communiquées. Les randonneurs français, qui étaient arrivés à Bourg-Saint-Pierre hier dans la matinée, n’étaient pas accompagnés de guides. Ils étaient malgré tout équipés d’appareils de détection de victimes d’avalanches et l’un des raquettistes avait reçu une formation délivrée par des professionnels.
Les conditions météo semblent avoir joué un rôle majeur dans cette tragédie. Hier, le risque d’avalanche dans ce secteur était de niveau 3 sur une échelle de 5. « Depuis quelques jours, la température est élevée et il y a fréquemment des coulées de neige », témoigne Gilbert Tornare, le maire de Bourg-Saint-Pierre, en précisant que l’itinéraire de randonnée emprunté par le groupe de Français est en accès libre et non balisé. L’avalanche meurtrière s’est déclenchée sur les pentes du sommet de la Croix-de-Tsousse, au-dessus d’un barrage situé près de l’entrée du tunnel du Grand-Saint-Bernard. Cet accident intervient treize jours seulement après un drame similaire. Le 13 mars, un skieur de 43 ans et son fils de 11 ans avaient péri ensevelis par une coulée de neige alors qu’ils s’étaient aventurés sur un domaine skiable fermé en cette saison. En Suisse, les amateurs de glisse et de randonnées provoquent en moyenne 130 avalanches par an. Depuis le début de l’année, 20 personnes ont trouvé la mort dans ces conditions. Toujours hier, la montagne a tué 2 autres personnes, dans les Alpes françaises cette fois. Deux alpinistes de 24 et 26 ans sont décédés respectivement en Isère et dans les Hautes-Alpes au cours d’accidents.
Geoffroy Tomasovitch LeParisien.fr - Publié le 27 mars 2011
