Une assignation de Total, qui reproche à l’Etat de ne pas avoir suffisamment exploré la thèse de l’attentat dans l’enquête sur l’explosion de l’usine AZF de Toulouse (31 morts en 2001), sera examinée mercredi par le TGI de Paris.
Un rapport en ce sens de l’ancien juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, sollicité par Total, fait partie des pièces communiquées au TGI par Me Soulez-Larivière. L’ex-juge démonte la thèse de l’accident industriel dans la catastrophe qui a fait 31 morts et des milliers de blessés et pointe le rôle du Service régional de police judiciaire de Toulouse, qui n’aurait "privilégié qu’une seule piste, celle de l’accident industriel".
Le procès AZF, en 2009, n’a pas permis d’établir les raisons de la catastrophe. Le directeur de l’usine et Grande Paroisse, filiale chimie de Total, ont été relaxés au bénéfice du doute. "La nouveauté, c’est que le juge Bruguière apporte maintenant sa contribution. C’est une manoeuvre de diversion avant le procès en appel", a dénoncé Gérard Ratier, président de l’association des familles endeuillées par la catastrophe. Le procès d’appel doit s’ouvrir à Toulouse le 3 novembre.
Par Europe1.fr avec AFP - Publié le 7 février 2011.