Une commission d’enquête du Parlement belge a recommandé mardi d’accélérer et d’améliorer la prise en charge des victimes d’actes de terrorisme, dont beaucoup avaient critiqué les lourdeurs et lenteurs du système belge dans les mois qui ont suivi les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.
"L’assistance et le secours s’étaient bien déroulés le 22 mars et les jours suivants" mais "les victimes ont témoigné des nombreux problèmes auxquels elles ont été confrontées au cours des mois suivants", a résumé lors d’une conférence de presse le président de la commission d’enquête, le député libéral flamand Patrick Dewael.
Il s’agissait de "problèmes liés aux assurances, à la reconnaissance de leur statut, au labyrinthe que constitue notre appareil d’Etat, aux aspects psychologiques, aux problèmes financiers, etc...", a-t-il énuméré.
La commission d’enquête, mise sur pied un mois après les attaques qui ont fait 32 morts et plus de 320 blessés à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles, a dès lors adopté, à l’unanimité, une série de recommandations pour "remédier à (ces) problèmes concrets et structurels", a expliqué M. Dewael.
Les élus prônent en premier lieu la création d’un "guichet unique", afin que les victimes ne doivent pas ouvrir un dossier auprès de plusieurs autorités et qu’elles soient assistées par une personne de référence dans toutes leurs démarches.
La Belgique étant un Etat fédéral aux multiples niveaux de pouvoir, ils soutiennent la création d’une "task force" pour coordonner l’action des différents intervenants et où les associations de victimes seraient représentées.
Une autre recommandation propose que l’Etat indemnise "immédiatement" les victimes, puis qu’il récupère ces indemnités auprès des compagnies d’assurance.
La commission soutient également un projet de loi, en cours d’élaboration, qui prévoit pour les victimes d’attentats un statut similaire à celui des victimes de guerre.
Les députés veulent également que les indemnités versées aux proches de victimes décédées soient exonérées d’impôts.
La commission d’enquête poursuit ses travaux pour déterminer notamment comment les auteurs des attentats de Bruxelles, mais aussi du 13 novembre 2015 à Paris, ont pu passer entre les mailles des services de sécurité belges avant les attentats.
Source : la-croix.com
Auteur : AFP
Date : 2 mai 2017