Ce que l’on sait ce lundi matin sur l’attentat perpétré à Marseille

Deux femmes ont été égorgées et poignardées sur le parvis de la gare Saint-Charles par un individu ayant crié "Allah Akbar", dimanche 1er octobre. Daesh a revendiqué l’attentat vers 22h40.

QUE S’EST-IL PASSÉ ?

Deux jeunes femmes ont été tuées à coups de couteau, dimanche vers 13h45, sur le parvis de la gare Saint-Charles, par un homme ayant crié "Allah Akbar", avant d’être abattu par des militaires de l’opération Sentinelle. Les faits se sont produits en haut des 104 marches de l’Escalier Monumental, et ont provoqué un bref mouvement de panique.

"J’ai entendu crier “AllahAkbar”, et une personne s’est effondrée", a décrit Mélanie Petit, une étudiante à l’école des mines d’Alès (Gard) de 18 ans, qui attendait une correspondance sur cette esplanade dominant la cité phocéenne.

La gare a été paralysée et le trafic des trains interrompu pendant quatre heures, pour permettre aux importants moyens de police -200 hommes- de travailler. "Des flics sont arrivés de partout, immédiatement" après l’attaque, se souvient Robert, salarié de la SNCF. Il a été confiné avec plusieurs dizaines de voyageurs dans les bureaux de la compagnie. "Des gens, pas en treillis, peut-être des policiers en civil, nous criaient de partir. Beaucoup dans la foule restaient sur place", a complété Jeanne, une voyageuse de 33 ans.

QUI EST L’ASSAILLANT ?

Connu des services de police pour des faits de droit commun (trafic de stupéfiants...) sous plusieurs identités, mais pas des services antiterroristes, l’assaillant n’avait "pas de papiers sur lui", mais a été identifié grâce à ses empreintes digitales.

Son comportement a été qualifié "d’étrange" par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, au vu des bandes de vidéosurveillance : il "commence par commettre [son] crime sur une première personne, s’enfuit, puis revient sur ses pas pour tuer la seconde personne".

L’assaillant a été tué par un réserviste de l’opération Sentinelle, âgé de 24 ans. Il a procédé à des sommations avant de tirer à deux reprises.

QUI SONT LES VICTIMES ?

Les deux victimes de cette attaque doivent encore être formellement identifiées.

Il s’agirait de deux cousines, âgées de 20 et 21 ans, et étudiantes à Marseille et Lyon, indique La Provence.

EST-CE UN ATTENTAT TERRORISTE ?

La piste terroriste est privilégiée. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque dès dimanche soir, dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.

"L’auteur (...) provient des soldats de l’Etat islamique", a assuré une "source de sécurité" citée par l’organe de propagande. Une dizaine d’auditions de témoins ont été menées dès dimanche et plusieurs ont rapporté avoir entendu l’assaillant crier "Allah Akbar".

"Pour moi, c’est un attentat", a déclaré le maire LR de Marseille, Jean-Claude Gaudin.

Date :02/10/2017
Auteur : La Rédaction Nice Matin
Source : Nice Matin

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes