Compostelle : après l’accident, le conducteur aurait dit ne pas avoir pu freiner

Le conducteur du train Alvia qui a déraillé à l’entrée de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, mercredi 24 juillet, aurait dit quelques minutes après l’accident qu’il allait vite et qu’il n’avait pu freiner, selon un riverain interviewé par la chaîne de télévision espagnole Antena 3. Evaristo Iglesias est l’homme au polo rose que l’on a vu portant assistance à Francisco Jose Garzon, le cheminot au visage ensanglanté, sur de nombreuses photographies.

Cet habitant d’Angrois a expliqué avoir accompagné le blessé avec une autre personne vers un terrain plat où ils pouvaient attendre les secours. "Il nous a dit qu’il voulait mourir, qu’il avait voulu freiner mais n’avait pas pu." Un témoignage que ce riverain a déjà donné à la police et qu’il devra également répéter devant un juge.

Francisco José Garzon, sorti de l’hôpital samedi et placé en garde à vue pour "homicide par négligence" était entendu par un juge dimanche 28 juillet. Il avait jusque là refusé de témoigner devant la police.

Le bilan de cette catastrophe ferroviaire, la pire survenue en Espagne depuis quarante ans, a été porté dimanche à soixante-dix-neuf morts. Les images filmées par une caméra de vidéosurveillance ont témoigné de la violence du choc. Les autorités ont directement imputé la responsabilité de l’accident à la vitesse excessive du train.

Celui-ci roulait à environ 190 km/h sur un virage limité à 80 km/h. Le train, qui sortait de quatre-vingts kilomètres d’une ligne droite à grande vitesse, aurait dû commencer à freiner quatre kilomètres avant le virage. Les enquêteurs doivent désormais déterminer si cette vitesse excessive est due à une négligence humaine ou à un problème technique lié au train, à la voie ou au système de sécurité.

Le Monde.fr avec AP - 28 juillet 2013


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