Crash A320 : les enquêteurs s’interrogent sur d’éventuelles "failles systémiques"

Les "failles systémiques" qui pourraient être responsables du crash de l’A320 de Germanwings et notamment la logique du système de verrouillage des portes de cockpit seront étudiées par le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA), a annoncé l’organisme mardi.

"L’enquête de sécurité continue" et va "s’attacher à étudier les failles systémiques qui auraient pu conduire à cet événement ou à d’autres événements similaires", a indiqué le BEA dans un communiqué.

Elle "s’intéressera notamment à la logique du système de verrouillage des portes de cockpits et aux procédures d’accès et de sortie du cockpit, ainsi qu’aux critères et procédures susceptibles de détecter des profils psychologiques particuliers", précise le texte.

Six jours après le crash de l’A320 de Germanwings dans les Alpes françaises, les enquêteurs allemands ont révélé lundi qu’Andreas Lubitz, le jeune copilote de 27 ans, soupçonné d’avoir délibérément fait chuter l’avion, avait suivi un traitement pour des tendances suicidaires dans le passé, mais pas au moment du drame.

Selon les résultats de l’exploitation d’un des enregistreurs de l’appareil, celui qui conserve les conversations et les bruits dans le poste de pilotage, il avait refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord, qui était sorti pour un moment de la cabine afin d’aller aux toilettes, et il avait actionné les commandes activant la descente de l’appareil.

Depuis les premières révélations sur le scénario du crash, de nombreuses compagnies aériennes ont instauré la présence systématique de deux personnes dans la cabine de pilotage.

Le BAE a précisé dans son communiqué que l’enquête allait aussi s’attacher à "décrire plus précisément, d’un point de vue technique, le déroulement du vol. Ce travail s’appuiera notamment sur l’analyse détaillée des informations de l’enregistrement phonique du CVR (Cockpit voice recorder) ainsi que sur l’exploitation des données de paramètres de vol qui pourront être disponibles".

Sur les lieux du crash dans les Alpes françaises, les enquêteurs tentent toujours de localiser la deuxième boîte noire, contenant les données du vol.

La récupération des restes humains des 150 morts se poursuit également.

Source : lalibre.be
Date : 31 mars 2015


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