Crash du Mont Sainte-Odile : les familles de victimes n’iront pas devant la CEDH

L’association Echo, qui rassemble des proches des victimes du crash du Mont Sainte-Odile qui a fait 87 morts en 1992, a annoncé dimanche 17 juillet qu’elle renonçait à poursuivre la France devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

Son président, Alvaro Rendon, a indiqué, dans un communiqué reçu à Strasbourg, qu’il ne déposera pas de requête devant la CEDH pour "durée excessive de la procédure d’instruction" car "une majorité s’est prononcée pour mettre un terme à vingt ans de combat judiciaire".

UNE INSTRUCTION CLOSE EN 2005

Le 20 janvier 1992, un Airbus A320 d’Air Inter (absorbé depuis par Air France), assurant la liaison Lyon-Strasbourg s’était écrasé sur un versant enneigé du massif alsacien du Mont Saint-Odile alors qu’il se préparait à atterrir sur l’aéroport de Strasbourg-Entzheim. La catastrophe avait fait 87 morts et neuf rescapés. L’instruction concernant le crash n’a été close qu’en 2005, alors qu’elle aurait pu l’être dès 1998, ont affirmé des avocats de l’association. La Cour de cassation a cependant estimé début mars qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre l’Etat pour la lenteur de l’instruction.

A l’occasion du 20e anniversaire de la catastrophe, en janvier prochain, M. Rendon a souhaité que d’autres associations de victimes se joignent à la commémoration, notamment celle du vol Rio-Paris. "Ce serait bien de faire pression ensemble pour qu’il ne leur arrive pas ce qui s’est passé pour nous au niveau de la longueur de la procédure", a-t-il précisé à propos des proches des victimes du vol AF447 qui s’est abîmé le 1er juin 2009 dans l’Atlantique avec 228 personnes à bord.

Lemonde.fr - Publié le 17 juillet 2011


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes