CRASH DU VOL EGYPTAIR MS804 I Les juges d’instruction réunissent les familles des victimes pour un point sur l’enquête

Il y sept ans, le 19 mai 2016, le vol MS804 de la compagnie Egyptair reliant Paris au Caire s’abimait en mer Méditerranée. Les cinquante-six passagers présents à bord perdront la vie, dont quinze ressortissants français, ainsi que les sept membres d’équipage et les trois officiers de sécurité.

Au lendemain du crash, une enquête suivie d’une information judiciaire étaient ouvertes en France. La FENVAC est partie civile dans la procédure d’instruction et représentée par Maître Sébastien Busy, également avocat de l’association des familles de victimes du vol MS804, créée avec l’appui de la Fédération dans les semaines suivant le drame. La Présidente de l’association, Sophie Cormary, est également membre du conseil d’administration de la FENVAC.

Le 9 novembre dernier, les juges d’instruction du pôle accidents collectifs convoquaient pour la première fois en sept ans d’investigations les familles des victimes pour une réunion d’information à parties civiles.

Les magistrats ont pu faire part des difficultés rencontrées pendant l’instruction, notamment l’obstruction de l’Égypte, qui refuse la communication des pièces du dossier aux autorités judiciaires françaises. En effet, depuis 2016, le Caire estime que le crash résulte d’un attentat, mettant ainsi en cause la sécurité à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, point de départ de l’avion. Dans ce cas, la législation égyptienne ne permet pas de communiquer les pièces d’un dossier terroriste avant un délai de trente ans.

Du côté français, les investigations menées ont permis d’écarter rapidement la thèse de l’attentat. D’après les expertises, le crash serait dû à un incendie causé par un incident technique. Le feu se serait déclaré dans le cockpit par suite de l’inflammation d’un flux d’oxygène pur, échappé du masque à oxygène du copilote. Le facteur de départ de l’incendie serait soit un mégot de cigarette, le pilote ayant fumé au cours du vol, soit l’électricité statique, une couverture avait été dépliée juste avant le départ de l’incendie.

Les défaillances de la compagnie dans la maintenance de l’appareil notamment ont également été pointées du doigt lors de la réunion. Toutefois malgré sept années d’instruction, aucune mise en examen n’est encore intervenue au grand désarroi des familles.

Au sortir de la réunion qui a duré plusieurs heures, celles-ci ont réitéré leur volonté de mettre tout en œuvre pour obtenir la vérité.

La FENVAC était présente à cette réunion tant attendue pour apporter son soutien aux familles de victimes présentes et marquer son engagement, à leur côté, pour la justice.

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