Crash Germanwings : Lubitz a consulté 41 médecins en cinq ans

Selon le porte-parole de la FENVAC (Fédération Nationale des Victimes d’attentats et accidents collectifs) reçu au quai d’Orsay ce jeudi, le procureur de Marseille va ouvrir une information judiciaire pour évaluer d’éventuelles fautes de détection de l’état mental du copilote Andreas Lubitz.

Plus d’un mois et demi après le crash de la Germanwings dans les Alpes, le procureur de Marseille, Brice Robin, va ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire contre X. Il l’a annoncé aux familles des victimes reçues au quai d’Orsay ce jeudi, selon le président de la FENVAC, la fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs. Trois juges d’instruction du pôle accident collectif de Marseille vont être désignés, ils auront pour mission d’évaluer s’il y a eu des fautes de détection de l’état mental du copilote Andreas Lubitz dont avait parfaitement connaissance, Germanwings, son employeur.

La Lufthansa, maison mère de la Germanwings, mais aussi les médecins qui l’ont suivi sont donc visés. Dans une conférence de presse, le procureur de Marseille a indiqué qu’Andreas Lubitz a vu 41 médecins en 5 ans, dont 7 dans le mois précédent le crash qui a coûté la vie à 150 personnes. Le copolite "soucieux de sa santé et (qui) avait craint de perdre la vue" souffrait d’une grave dépression, d’une "psychose accompagnée de troubles de la vue sans résultats organiques" a t-il précisé.

Dès lundi prochain, 30 victimes espagnoles retrouveront leur terre natale" a précisé Brice Robin et, d’ici la fin du mois, Germanwings sera en mesure de restituer l’ensemble des corps. Pour les fragments humains non identifiables, une "sépulture collective" sera installée au Vernet, à quelques kilomètres des lieux du crash.

Selon les premiers éléments de l’enquête, communiqués par la justice, l’Airbus A 320 qui assurait la liaison entre Barcelone et Düsseldorf avait été précipité au sol par Andreas Lubitz, le copilote, qui souffrait de graves troubles psychologiques. Les enquêteurs ont découvert des feuilles d’arrêt-maladie déchirées à son domicile, montrant qu’il n’aurait pas dû voler le 24 mars, le jour de la catastrophe.

Source : franceinfo.fr
Date : 11 juin 2015


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