Trois personnes ont péri dans ce drame qui a marqué tout un quartier. Les habitants retrouvent peu à peu leurs logements et attendent que les compagnies d’assurance évaluent les pertes.
La date du 21 juin 2023 restera gravée dans la mémoire des habitants du 5e arrondissement de Paris. Ce jour-là, trois personnes ont perdu la vie suite à l’explosion survenue en milieu d’après-midi au 277, rue Saint-Jacques.
Pour les blessés et les personnes touchées, la vie reprend lentement son cours normal. Les commerces rouvrent petit à petit même si les travaux sont ralentis, les artisans étant noyés sous les ordres depuis les émeutes. La place Alphonse-Laveran est accessible aussi bien aux piétons qu’aux automobilistes depuis fin juillet.
Le risque d’effondrement étant “réel”, les habitants vivant dans deux petits immeubles administrés par des bailleurs sociaux ont été relogés, “la plupart dans le 5e arrondissement”, rapporte Florence Berthout, la maire Horizons du quartier, au micro de BFM. Paris Ile-de-France. Au 288, rue Saint-Jacques en revanche, l’interdiction d’accès ayant été levée : « les familles reviennent petit à petit ».
C’est l’heure du diagnostic
Tous attendent toujours une compensation de la part des assureurs. Devront-ils attendre aussi longtemps que les rescapés de la rue de Trévise ?
Si l’heure est encore aux diagnostics, “j’espère que les aides interviendront beaucoup plus rapidement”, veut croire Florence Berthout, précisant que ces dernières “sont soumises à conditions” :
« Cela dépend de votre police d’assurance, cela dépend de votre salaire ou de votre retraite. Ils sont donc toujours très encadrés.
La mairie apporte une aide de deux millions d’euros
Quant aux aides publiques, un CLAV se tiendra mi-septembre, pour le Comité Local d’Aide aux Victimes. Il faut “réunir tous les acteurs à la préfecture de région”, explose Florence Berthout.
“Il y a les aides de la région pour les commerçants et puis il y a les deux millions d’euros que la ville a annoncés”, poursuit l’intéressé. A sa connaissance, la manne municipale n’a pas encore été distribuée.
Encore une fois, des conditions doivent être remplies pour être éligible. “Nous avons quelques cas, qui sont vraiment des cas très compliqués, que nous avons réglés”, a-t-elle déclaré. » Et notamment celle d’un gardien qui n’avait plus rien, qui avait vraiment tout perdu. Elle a été relogée avec l’aide de la ville. Nous gérons les situations au cas par cas.
L’enquête est en cours
Pendant ce temps, l’enquête menée par le parquet de Paris se poursuit. Les causes de l’effondrement du 277, rue Saint-Jacques restent à ce jour inconnues.
« Il est probable que cette enquête sera compliquée, longue. Et il peut y avoir, il ne faut pas l’oublier, une pluralité de causes », tient à souligner Florence Berhout.
L’hypothèse d’une explosion due au gaz est-elle privilégiée ? “Le gaz peut être une cause, un facteur aggravant également, d’une explosion produite par un autre élément.”
Cet article est rédigé pour news.day