Deux morts et une personne en urgence absolue en Gironde : l’auteur de l’accident a commis un délit de fuite

L’accident est survenu à Sainte-Hélène dans le Médoc en Gironde lundi 14 août vers 20 heures. Deux voitures se sont percutées, l’une des deux « ayant commis un délit de fuite avant ce terrible accident », indique la préfecture.

Le drame est survenu vers 20 heures sur la D6. Un homme a essayé d’échapper à un contrôle de gandarmerie à Lacanau, ville balnéaire sur l’Océan Atlantique. S’en serait suivie une course-poursuite avec les forces de l’ordre en direction de Bordeaux.

"Le véhicule roulait à très vive allure", explique Olivier Etienne, procureur de la République adjoint. "Les gendarmes ont réussi à le doubler et à jeter un "stop stick" sans parvenir à l’arrêter. Le conducteur en fuite a doublé les gendarmes et continué sa route. Il a fait de nombreuses embardées et s’est retrouvé sur la bande d’arrêt d’urgence de la voie opposée. C’est à ce moment qu’une Wolkswagen est arrivée en sens inverse".

À son bord circulaient trois jeunes filles âgées de 21 ans. Les deux passagères, de nationalité suisse, sont mortes sur le coup. La conductrice, française, a été héliportée en urgence absolue au CHU de Bordeaux. Elle a été opérée ce mardi 15 août. Son pronostic vital est toujours engagé.

Le conducteur en fuite a été évacué à l’hôpital où il a été opéré de la hanche. Ses jours ne sont pas en danger. "Des analyses de sang ont été réalisées et indiquent une importante alcoolémie", indique le parquet qui attend de connaître les résultats d’autres prélèvements pour savoir s’il était également sous l’emprise de stupéfiants.

Conducteur récidiviste

Le conducteur, âgé de 26 ans, était connu des services de police et de justice pour des délits routiers. Il avait notamment été condamné en août 2022 pour conduite sans permis, défaut d’assurance, et conduite après usage de stupéfiants.

Le conducteur n’a pas été entendu à ce stade par les enquêteurs. "Il encourt 10 ans de prison pour homicide involontaire aggravé (...) et refus d’obtempérer aggravé", indique le parquet. "C’est une situation (...) que le gouvernement envisage de traiter d’homicide routier", contextualise le procureur adjoint rappelant que "le parquet de Bordeaux s’efforce également de réprimer ce genre de comportement".

Cet article est rédigé par Candice Olivari pour France3.

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