EFFONDREMENT D’IMMEUBLES A MARSEILLE : 179 PERSONNES ONT ETE EVACUEES

Cette nuit, à 0h40 du matin, au moins un immeuble s’est effondré 17, rue de Tivoli, emportant partiellement dans sa chute les numéros 15 et 19 de cette même rue du 5e arrondissement de Marseille

Cette nuit, à 0h40 du matin, au moins un immeuble s’est effondré 17, rue de Tivoli, emportant partiellement dans sa chute les numéros 15 et 19 de cette même rue du 5e arrondissement de Marseille, a déclaré le maire de la Ville Benoît Payan, présent sur place.

Arrivés immédiatement sur les lieux, les secours procèdent activement à la sécurisation du périmètre. Onze personnes ont été évacuées dont deux légèrement blessées. Neuf autres sont indemnes dont des enfants.

Un incendie est en cours dans les décombres de l’immeuble qui s’est effondré, vraisemblablement du fait d’une explosion dont l’origine est pour l’heure inconnue, "mais à ce stade, nous devons rester prudents. Il y aura bien évidemment une enquête", insiste l’édile. Cet incendie, qu’une centaine de marins-pompiers de Marseille tente d’éteindre, empêche pour l’heure l’intervention des chiens et de la brigade cynophile.

"A ma connaissance, cet immeuble ne présentait pas de problème particulier, indique Benoit Payan. Mais nous devons rester prudents sur les causes de cet effondrement." Les habitants d’une dizaine d’immeubles adjacents ont également été évacués par mesure de sécurité et des écoles ont été ouvertes pour les victimes et personnes évacuées.

Benoît Payan : "A ma connaissance, cet immeuble ne présentait pas de problème particulier"

Un incendie est en cours dans les décombres de l’immeuble qui s’est effondré, vraisemblablement du fait d’une explosion dont l’origine est pour l’heure inconnue, "mais à ce stade, nous devons rester prudents. Il y aura bien évidemment une enquête", insiste l’édile. Cet incendie, qu’une centaine de marins-pompiers de Marseille tente d’éteindre, empêche pour l’heure l’intervention des chiens et de la brigade cynophile.

"A ma connaissance, cet immeuble ne présentait pas de problème particulier, indique Benoit Payan. Mais nous devons rester prudents sur les causes de cet effondrement." Les habitants d’une dizaine d’immeubles adjacents ont également été évacués par mesure de sécurité et des écoles ont été ouvertes pour les victimes et personnes évacuées.

Le Collectif du 5-Novembre appelle à une "prise en charge rapide et digne" des évacués. Ce Collectif, né au surlendemain des effondrements de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018, a réagi à celui survenu cette nuit au 17 rue de Tivoli.

Dans un communiqué publié sur son compte Facebook, le Collectif qui avait notamment œuvré pour la conception et l’adoption par les autorités d’une charte du relogement, demande à la mairie "de prendre en charge au plus vite et dignement les personnes évacuées". Il rappelle également que "tous les Marseillais se tiendront disponibles pour accompagner" cette prise en charge et "seront solidaires de leurs voisins".

Une équipe du Collectif est sur place pour se tenir informée.

Témoignage : "J’ai crié : ’Appelez les pompiers !’"

"J’étais dehors, en bas de chez moi quand j’ai entendu un gros ’boum !’", explique Belattia, prostrée sur une marche du 53 boulevard de la Libération, face à la rue de Tivoli. Quelques mètres plus loin, en contrebas, derrière les rubalises installés par les services de police, un épais nuage de fumée s’échappe d’un important amas de gravats. A minuit quarante, ce soir, au moins un immeuble s’est effondré au 17 rue de Tivoli, emportant dans sa chute une partie des numéros 15 et 19 adjacents. "Tout a tremblé, les cadres sont tombés, poursuit la mère de famille qui vit à 500 mètres des lieux. J’ai couru en criant ’appelez les pompiers ! Appelez les pompiers !’ et j’ai vu que l’immeuble était tombé. Il y a des gens qui vivent là-dedans. Des enfants scolarisés avec les miens."

De l’autre côté de la zone sécurisée par les marins-pompiers, des vitres ont été soufflées aux alentours. "J’étais devant la télé et j’ai entendu une explosion, explique un riverain. Je suis allé à la fenêtre, il y a eu un silence d’une ou deux secondes. Et j’ai vu l’immeuble s’effondrer dans un crissement."

En tout, une dizaine d’immeubles ont été évacués, leurs habitants ainsi que les victimes non hospitalisées ont été accueillies dans des écoles avoisinantes.

Les réactions des politiques

Outre le maire DVG de Marseille Benoît Payan qui s’est rapidement exprimé depuis le Camas, plusieurs élus ont réagi sur Twitter à la suite de l’effondrement du 17 rue de Tivoli.

Sur place avec le député LFI Manuel Bompard, le député insoumis Sébastien Delogu a adressé une "pensée aux Marseillaises et aux Marseillais touchés". À ses côtés, Manuel Bompard a fait part de sa "très vive inquiétude" et souhaité du "courage aux habitants du quartier et aux secours qui sont mobilisés sur place".

Sophie Camard a manifesté sa "solidarité" et son "émotion". Précisant que "les voisins ont été évacués" et que "les secours sont au travail", la maire GRS des 1er et 7e arrondissements ajoute : "Nous avons tous l’angoisse d’attendre d’en savoir plus".

"Toutes nos forces sont mobilisées autour du maire Benoît Payan, qui est sur place, pour accompagner nos équipes dans leur mission de soutien, d’aide et de sauvetage", a tweeté de son côté la maire adjointe (DVG) Samia Ghali.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a pour sa part déclaré à 4h30 que "les marins-pompiers sont pleinement mobilisés pour maîtriser l’incendie qui s’est propagé" concluant son tweet par un "Soutien aux forces de secours".

Benoît Payan : il faut se préparer "à avoir des victimes"

"Il faut qu’on se prépare à avoir des victimes dans ce terrible drame", a déclaré lors du dernier point presse le maire de Marseille, Benoît Payan, après l’effondrement d’un immeuble de quatre étages, précisant que cinq personnes d’immeubles voisins ont été blessées.

L’incendie "est toujours en cours et il est extrêmement difficile à maîtriser". "Les pompiers jugent minute par minute la meilleure manière d’éteindre cet incendie parce qu’il y a potentiellement à l’intérieur des personnes en vie", a précisé le maire de Marseille.

Le voisinage de la rue de Tivoli se réveille sous le choc

Sur le boulevard Chave, tout proche du lieu de l’effondrement, les habitants se réveillent sous le choc. Myriem, boulangère, affairée à recevoir les premiers clients, affirme s’être levée "effrayée".

Encore hagard, un voisin de la rue Horace Bertin (5e) raconte avoir senti son immeuble trembler sous la violence de l’explosion. "Tout le monde a ouvert les volets", glisse-t-il, inquiet.

Un bâtiment adjacent menace de s’effondrer à son tour

Près de six heures après l’effondrement d’un immeuble, situé au 17 rue de Tivoli dans le 5e arrondissement de Marseille, Benoît Payan a de nouveau pris la parole. "Actuellement, 33 personnes sont impliquées dont six ont été hospitalisées, 5 en urgence relative, toutes sont extrêmement choquées", a déclaré le maire de Marseille.

Peu après l’effondrement du bâtiment, un incendie s’est déclaré sous les décombres. A pied d’oeuvre depuis plusieurs heures pour le maîtriser, les marins-pompiers ne peuvent toujours pas procéder au déblaiement ainsi qu’à la recherche de victimes. "Nous avons fait une tentative avec un chien, mais compte tenu de la chaleur, il ne peut pas travailler, indique le vice-amiral Lionel Mathieu, commandant du bataillon des marins-pompiers. La priorité pour l’heure est de lutter contre l’incendie, de le noyer tout en préservant la vie des personnes qui seraient sous les décombres."

L’origine du feu, qui connaît des phases d’accélération, atténuées par l’action des pompiers, n’a pas encore été détectée. "Nous utilisons de l’eau en quantité raisonnable et cherchons à progresser en déblayant au fur et à mesure", poursuit l’amiral.

Autre difficulté pour les secours, un immeuble adjacent au 17, le numéro 15, menace également de s’effondrer. "Les pompiers font un travail remarquable", au risque de leur vie, souligne Benoît Payan.

Les 33 personnes évacuées proviennent des numéros 11, 15 et 19 de la rue de Tivoli. Elles ont majoritairement été hébergées par des amis ou de la famille, onze d’entre elles ont été prises en charge par la Ville. Une cellule psychologique a également été ouverte. "A l’heure actuelle, nous ne savons pas combien de personnes se trouvent dans les décombres, indique le maire de Marseille. L’effondrement s’est produit à 00h40 et les familles ne se sont bien évidemment pas encore manifestées. Les Marseillais vont se réveiller et là, nous aurons une idée plus précise du nombre de personnes présentes à l’intérieur du numéro 17."

D’après les pompiers, l’immeuble comptait vraisemblablement cinq appartements, un par niveau.

Une centaine de marins-pompiers sont mobilisés, ainsi que des sapeurs-pompiers et des spécialistes du déblaiement, de la lutte contre les incendies et des chiens.

Le parquet et la police judiciaire sont sur place. Une enquête a été ouverte.

Gérald Darmanin attendu sur les lieux

Après l’effondrement d’un immeuble, survenu cette nuit à 00h40 au 17, rue de Tivoli, dans le 5e arrondissement de Marseille, Gérald Darmanin est attendu dans la cité phocéenne.

Le ministre de l’Intérieur sera sur place dans la matinée. Il se rendra notamment au poste de commandement avancé avant de faire un point de situation avec les secours mobilisés.

Une partie du numéro 15 de la rue de Tivoli vient de s’effondrer

Après l’effondrement du 17 rue de Tivoli, à 0h40, une partie de l’immeuble mitoyen vient de s’effondrer à son tour autour de 7h35. Les marins-pompiers sont à pied d’œuvre depuis plusieurs heures pour éteindre un incendie. Celui-ci est toujours à l’œuvre, sous les décombres.

Les rues Abbé de l’Épée et Terrusse en cours d’évacuation

Les rues Abbé de l’Épée et Terrusse sont en cours d’évacuation dans le 5e arrondissement de Marseille. Les pompiers forcent toutes les portes d’immeubles.

Une "action offensive" contre le feu qui empêche la recherche d’éventuelles victimes

Depuis le milieu de la nuit, les marins-pompiers luttent notamment contre un incendie dangereux qui perturbe les recherches d’éventuelles victimes encore bloquées sous les décombres.

"Nous avons mis rapidement un lourd dispositif en place qui s’élève à l’heure où je parle à plus de 100 marins-pompiers renforcés par une équipe spécialiste de sauvetage déblaiement des Bouches-du-Rhône, a détaillé le commandant Laurent, chef des opérations de secours sur place. Nous sommes toujours en action offensive sur le feu qui nous complique la tâche dans la recherche des victimes et nous essayons de nous faire un chemin pour atteindre les personnes qui seraient éventuellement bloquées dans les décombres".

"Ça nous a réveillés en sursaut" : l’explosion entendue à plusieurs kilomètres
"Ça a fait un grand ’boum’ qui s’est prolongé comme un coup de tonnerre. Ça nous a réveillés en sursaut, mon réveil indiquait 0h42." Dans la nuit, Mélanie et son mari, qui habitent dans le quartier de Pont-de-Vivaux (à la limite entre les 9e et 10e arrondissements) à 3,5 km de la rue de Tivoli ont été tirés de leur sommeil par le bruit de l’effondrement de l’immeuble.

"Parfois il y a des feux d’artifice dans la nuit qui proviennent de la cité voisine ou des feux de voitures. Là, on a tout de suite compris que c’était quelque chose de différent", poursuit la jeune mère de famille. "Ça n’a pas réveillé notre fils mais le chien s’est levé et a fait le tour de la maison, les chats sont allés se réfugier quelques secondes sous le lit. Ça nous a confirmé que c’était quelque chose d’inhabituel mais de là à imaginer un tel drame..."

Les habitants du quartier "secoués"

On ne parle que de ça. Ceux qui promènent leurs chiens, ceux qui prennent leur café, ceux qui sortent les étales de légumes sur le boulevard Eugene-Pierre. "Il y a eu un énorme boom, j’ai cru à un tremblement de terre", se rappelle Stéphane.

Attablé au Dernier Métro, il discute avec d’autres commerçants et riverains. Tous bien renseignés sur le déroulement des opérations. "C’est un drame, mais on ne se rend sûrement pas encore compte", enchaînent Corinne et Marc, qui ne peut pas rejoindre son domicile situé à 100 mètres du lieu de la catastrophe. "Ça fait naturellement écho à la tragédie de la rue d’Aubagne. Il y a forcément des gens qu’on connaît." "Les clients sont sous le choc", résume le serveur du bar-tabac, lui-même inquiet.

Myriam travaille à la boulangerie et habite à deux pas, "j’ai cru que je faisais un cauchemar, les murs sont fragiles et ça a claqué très fort. J’ai compris qu’en arrivant au boulot, les clients m’ont expliqué". Sur une autre terrasse de café, trois hommes observent le va et vient des secours. "Ma fille rentrait cette nuit quand elle a vu ce qu’il se passait. Elle m’a appelé tout de suite", explique ce papa dont le sang n’a fait qu’un tour à 1h du matin.

Cette nuit, à 0h40, au moins un immeuble s’est effondré, le 17, rue de Tivoli, emportant partiellement dans sa chute les numéros 15 et 19 de cette même rue du 5e arrondissement de Marseille. Autour de 7h35, c’est une partie de l’immeuble numéro 15 qui s’est effondrée à son tour.

Les marins-pompiers sur place luttent également contre un important et dangereux incendie pour tenter de se frayer un chemin à la recherche d’éventuelles victimes bloquées sous les décombres. Un important dispositif de secours avec l’appui de renfort de tout le département a été mis en place, a confirmé le Commandant Laurent, en charge des opérations.

"Tout ce que nous avons fait depuis une heure du matin est à refaire"

Ce matin, aux alentours de 7h30, l’immeuble situé au 15, rue de Tivoli, s’est effondré à son tour. "70% du bâtiment s’est écroulé", précise le commandant Laurent, du bataillon des marins-pompiers de Marseille. La partie intacte de l’immeuble menace toujours de s’effondrer, ajoutant encore de la difficulté au travail des secours. "Tout le travail que nous avons fait depuis une heure du matin est à refaire, explique le militaire. Les gravats du numéro 15 sont venus s’ajouter à ceux du numéro 17, que nous évacuons à la main. Mais nous tenons bon pour accéder aux autres victimes."

Si pour l’heure, aucun bilan n’est avancé, les secours supposent que des personnes se trouvaient dans le premier immeuble qui s’est effondré. "D’après nos informations, tous les appartements n’étaient pas occupés, poursuit le commandant Laurent. Ce qui est plutôt favorable est que ceux des numéros 15 et 19 ont été évacués très rapidement."

Arrivés immédiatement sur les lieux, les marins-pompiers ont instantanément déployé un engin de lutte contre les incendies et une grande échelle spécifique, permettant d’intervenir dans les zones étroites. Huit personnes qui avaient trouvé refuge sur le toit terrasse du numéro 17 ont ainsi été extraites par voie aérienne cette nuit.

En tout, 80 personnes ont été évacuées et regroupées à la salle Vallier. Une douzaine de personnes y sont toujours, les autres ont trouvé refuge chez des proches.

Déclaré à la suite de l’effondrement du premier immeuble, un incendie est toujours en cours sous les décombres. "Notre objectif est d’éteindre le feu pour avoir un accès sécuriser à la zone de travail et ainsi engager les chiens le plus rapidement possible, explique encore le marin-pompier. La littérature nous apprend que des niches de survie existent sous les décombres. Nous faisons tout pour nous frayer un chemin et y accéder."

Un important dispositif d’une centaine de marins-pompiers a été déployé, renforcé par des spécialistes.

8 personnes bloquées sur un balcon évacuées

Le commandant Laurent des marins-pompiers est à la tête d’un important dispositif qui œuvre pour retrouver d’éventuelles victimes prises au piège après l’effondrement d’un immeuble situé au 17 rue de Tivoli à Marseille. Dans sa chute cette nuit, il a entraîné une chute partielle du 15 et 19, les immeubles voisins. C’est avant cela que 8 personnes, bloquées sur un balcon, ont pu être sauvées grâce à une échelle. Le commandant Laurent ne peut pour l’heure dresser aucun bilan et concentre ses recherches dans les décombres du 17.

"Je suis incapable de vous préciser le bilan à l’heure actuelle. Bien entendu, dans ces cas comme ça, on ne peut que le redouter. Ce qui est plutôt favorable, c’est que les appartements du numéro 15 et 19 ont été très rapidement évacués de leurs occupants, notamment grâce à une échelle qui a permis de récupérer 8 personnes bloquées sur un balcon. Notre cibles sont les occupants du numéro 17".

Le parquet ouvre une enquête pour "blessures involontaires"
Présent rue de Tivoli cette nuit, à la suite de l’effondrement, à 00h40, d’un immeuble situé au numéro 17, le parquet de Marseille indique avoir immédiatement ouvert une enquête pour "blessures involontaires".

"Les premiers éléments font état d’une explosion suivie de l’effondrement de l’immeuble ayant entraîné dans sa chute une partie des immeubles adjacents du 15 et du 19 de la même rue", indique le parquet dans un communiqué. Ce matin, aux alentours de 7h30, le numéro 15 s’est effondré à son tour à hauteur de 70%.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Marseille. Les magistrats du parquet de la section des pôles spécialisés en assurent le suivi.

A six heures ce matin, le maire de Marseille Benoit Payan indiquait que six personnes avaient été hospitalisées dont cinq "en urgence relative".

"Le cœur de Marseille est frappé à nouveau", la réaction de Jean-Claude Gaudin

"Le cœur de Marseille est frappé à nouveau par l’horreur et notre cauchemar se répète", a écrit dans un communiqué Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille.

Un premier accueil au gymnase Vallier

Une partie des évacués des immeubles de la rue de Tivoli ont été pris en charge dans le gymnase Vallier. Moins d’une dizaine de personnes seraient actuellement abritées dans le complexe sportif du 4e arrondissement.

Sur place, des équipes du Samu, des marins-pompiers, de la Croix-Rouge viennent en aide aux rescapés. Une cellule psychologique a également était mise en place.

Devant l’entrée du gymnase, des voisins, des amis, des proches tentent d’avoir des nouvelles des habitants des immeubles qui restent injoignables.

"On a entendu un boom, ça sentait le gaz", le récit d’une témoin après l’effondrement d’immeubles à Marseille

Avec une amie, Lolita se trouvait rue Terrusse, une rue perpendiculaire à la rue de Tivoli, où l’immeuble s’est effondré, alors qu’elle rentrait chez elle. Après avoir entendu un "boom", elle s’est rendue sur place et a tenté de secourir un homme dans les décombres.

Les riverains évacués : "J’ai pris mon doudou"

Cléo a pris son doudou, sa console et des chocolats de Pâques pour son petit frère. Cette nuit, la fillette de 9 ans a été réveillée "par un gros boum. J’ai stressé, j’étais avec ma mamie. J’ai entendu ’reculez reculez’ et j’ai cru que c’était une manifestation".

Avec son papa et sa mamie, complément sous le choc, Cléo se dirige vers l’école Saint-Savournin pour être recensée. Dans une odeur de brûlé, une cinquantaine de personnes composaient cet étrange cortège. Sacs à dos, valises à roulettes, caisses pour les chats... Anne-Laure habite au 38 rue abbé de l’épée. Ses fenêtres se sont brusquement ouvertes pendant la nuit. "Les pompiers nous ont dit de prendre l’essentiel. On n’a pas voulu paraître trop paniqué pour notre fille."

Ses voisins ont deux enfants, et un chat qu’il a été difficile de mettre dans sa cache de transport, en atteste le visage griffé de sa maîtresse. Maria a juste pris ses animaux et 10 euros. "J’ai oublié les croquettes", réalise-t-elle soudain. Marjorie a dû faire demi tour pour prendre ses médicaments oubliés dans la panique. "On ne sait pas quand on pourra rentrer chez nous. On va descendre en bus jusqu’à Vallier", explique la jeune femme, angoissée...

Un ancien voisin décrit "un immeuble en bon état"

Devant le gymnase Vallier, transformé en lieu d’accueil, des proches tentent d’avoir des nouvelles des habitants du quartier de Tivoli qui restent injoignables.

Parmi eux, Thierry est venu essayer d’avoir des informations concernant ses amis, habitants du 17. "J’ai longtemps habité rue Jaubert, dans le rez-de-jardin qui fait face au 17, explique l’homme de 60 ans. Je tente depuis cette nuit de joindre mes amis qui habitent au 17, sans succès. C’est un couple d’une soixantaine d’années qui possède tout l’immeuble et y vit toujours. Leur fils occupe l’un des appartements avec sa copine. Je n’ai aucune nouvelle d’eux depuis cette nuit..."

Avant de pénétrer dans le complexe sportif, Thierry décrit "un immeuble en très bon état, dans lequel tout avait été refait à neuf". "Je ne comprends pas ce qui a pu se passer, je suis sous le choc", conclut-il.

Denise habite le quartier. Ses enfants ont été évacués, vivant un peu plus loin dans la rue de Tivoli. Elle raconte avoir entendu un gros "boum" avant de comprendre tôt ce matin ce qu’il venait de se passer.

L’association "Un Centre-ville pour tous" solidaire des personnes évacuées
L’association "Un Centre-ville pour tous" a réagi à l’effondrement du 17 rue de Tivoli en rappelant dans un communiqué que ce drame "ravive immédiatement le souvenir de la tragédie de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018, le traumatisme et les difficultés qui s’en sont suivies pour les délogés".

Comme l’a fait le Collectif du 5-Novembre dans la nuit, "Un Centre-ville pour tous" indique être "avec les autres collectifs et associations qui luttent pour le droit à la ville, de tout cœur avec les familles".

L’association ajoute que ses membres "resterons mobilisés dans les jours à venir pour les soutenir, ainsi que tous les Marseillais et Marseillaises qui gardent en mémoire la lenteur des suites données rue d’Aubagne".

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, est arrivé à Marseille et s’est rendu rue de Tivoli, sur les lieux du drame survenu cette nuit à Marseille. Pour l’accompagner, autour du maire Benoît Payan, de nombreux élus locaux et nationaux, dont Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et son vice-président au logement, David Ytier. Aux côtés du maire, ses adjoints à la sécurité Yannick Ohanessian, au social Audrey Garino et au logement Patrick Amico, ainsi que le maire des 4e et 5e arrondissements, Didier Jau.

Renaud Muselier, président de Région : "Solidarité avec les secours et les familles"

"Une très grande tristesse devant ce drame qui frappe Marseille". Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a réagi ce matin à son tour au drame de la rue de Tivoli à Marseille. "Solidarité avec les secours et les familles. Au moment du combat pour la vie mené par le bataillon des marins-pompiers de Marseille et les secours du Samu, au moment de l’insupportable angoisse pour toutes les familles, je leur adresse au nom de la Région Sud toutes mes pensées et toute notre solidarité".

Gérald Darmanin : "On pense qu’il y a entre 4 et une dizaine de personnes sous les décombres"

Le ministre de l’Intérieur est arrivé à Marseille il y a plusieurs dizaines de minutes. Dans un premier point presse il a indiqué que les secours pensent qu’"entre 4 et une dizaine de personnes sont sous les décombres".

Gérald Darmanin et Benoît Payan évoquent une "déflagration très violente" avant l’effondrement de l’immeuble situé au 17 rue de Tivoli

Le ministre de l’Intérieur présent sur place s’est entretenu avec les secours présents sur place. Il a ensuite tenu un point presse en compagnie du maire de Marseille, Benoît Payan. "Les secours luttent contre un incendie extrêmement violent, a indiqué Gérald Darmanin. Une déflagration très importante a eu lieu dans le 17 et quelques instants après il s’est effondré. Des évacuations préventives pour ne pas avoir de victimes supplémentaires ont été faites par les policiers municipaux et les marins-pompiers dans la nuit".

Le ministre de l’Intérieur a rappelé que "33 personnes ont été évacuées" et que celles hospitalisées n’étaient pas "entre la vie et la mort". Une trentaine d’immeubles sont concernés désormais par des évacuations.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a confirmé la "déflagration très violente" qui aurait causé la chute de cet immeuble. "Il y aura à 18h une conférence de presse de la procureur de la République. Notre priorité reste la recherche de personnes vivantes dans les décombres du 17. Avec un doute dans la première chute d’une partie du numéro 15", a souligné le maire de Marseille.

Pour rappel, Gérald Darmanin a indiqué que les secours pensent qu"’entre 4 et une dizaine de personnes pourraient se trouver les décombres". Avec la forte chaleur dégagée par l’incendie et les importantes fumées, il est difficile pour les secours d’intervenir ainsi que pour les chiens spécialisés dans la recherche des victimes dans ce cas de drame.

Effondrements rue de Tivoli : "Mes pensées vont aux familles et aux proches" (Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence)

Sophie Joissains, maire d’Aix-en-Provence, réagit à la suite de l’effondrement rue de Tivoli à Marseille : "Toutes mes pensées vont aux familles et aux proches des habitants de l’immeuble qui s’est effondré cette nuit, rue de Tivoli, dans le 5ème arrondissement de Marseille. J’adresse également mon soutien aux forces de secours qui sont présentes sur les lieux pour porter secours aux victimes de ce drame", dit-elle.

Une cellule de crise pour l’accueil des familles mis en place boulevard de la Libération

Une cellule de crise pour l’accueil des familles et des victimes des effondrements de la rue de Tivoli est mise en place au 110, boulevard de la Libération, dans le bâtiment de la direction des services, mis à disposition par la Ville de Marseille.

Ouvert depuis ce matin, 8h, ce lieu permet aux familles de bénéficier d’informations mais aussi de soins médicaux légers et d’une cellule psychologique coordonnée par la Cump de l’AP-HM.

Cet accueil de crise reçoit les habitants du quartier mais aussi les familles des victimes et des personnes pour l’heure portées disparues.

Par ailleurs, un numéro vert a était mis en place pour centraliser les demandes d’informations et permettre aux volontaires de venir en aide aux victimes du drame : 04 91 55 11 11.

Effondrement des immeubles rue de Tivoli : "Un drame absolu" (Vassal)
Présente sur place depuis plusieurs heures après l’effondrement des immeubles de la rue de Tivoli, Martine Vassal a fait part de sa vive émotion. "C’est un drame absolu", juge la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône, qui a pu aller voir de ses yeux les dégâts. Le bilan humain pourrait s’élever à "entre quatre et dix personnes", selon le dernier bilan livré par le ministre de l’Interieur Gérald Darmanin. "L’immeuble est comme arraché, des portes de garage ont complètement vrillé, les fenêtres de tout le quartier ont explosé", témoigne Martine Vassal, qui assure "mettre à disposition les moyens qu’il faut".

Notamment "solliciter les bailleurs sociaux pour voir comment on peut reloger" les personnes évacuées des alentours, mais également "les sapeurs pompiers" qui "sont là avec les drones", en renfort des marins pompiers de Marseille.

Explosion de la rue de Tivoli : les personnes secourues sont sorties de l’hôpital

L’état de santé des personnes médicalement prises en charge ce matin, après l’explosion de l’immeuble de la rue de Tivoli n’inspire pas d’inquiétude. D’après nos informations, toutes sont désormais sorties de l’hôpital après avoir subi des examens de contrôle, à l’exception d’un patient qui attend encore les résultats d’un scanner.

Yannick Ohanessian : "On ne peut toujours pas faire intervenir les chiens"
L’incendie ferait toujours rage sous les décombres du 17 de la rue de Tivoli, empêchant l’intervention des équipes cynophiles déployées pour rechercher d’éventuels survivants.

Selon les premiers recoupements, quatre personnes au moins se trouvaient dans l’immeuble lorsqu’il s’est effondré peu après 00h40 cette nuit. "On utilise le recensement, les témoignages, on reçoit de plus en plus d’appels de personnes qui s’inquiètent, indique l’adjoint au maire en charge de la sécurité, Yannick Ohanessian. Mais il est difficile d’avoir une information précise, d’autant qu’on est sur un long week-end".

Seule certitude, les bâtiments adjacents qui menaçaient ruine ont pu être évacués par les marins-pompiers avant leur effondrement. Mais si la chute du n°19 au petit matin a d’abord soufflé l’incendie, ses décombres sont venus s’ajouter aux premiers, compliquant d’autant plus la tâche des secours. "On a ajouté des gravats aux gravats, et dessous, les charpentes, les isolants, continuent à se consumer", constate un pompier.

"Ca a été une bagarre toute la nuit, on a fait plusieurs tentatives pour envoyer les équipes cyno, mais le sol est trop chaud et l’effondrement du N°19, ce matin, a effrayé les chiens. On ne peut même pas garantir que le foyer est éteint", poursuit l’élu.

En parallèle des travaux de purge doivent être menés sur l’immeuble du n°15, qui s’est lui, partiellement effondré.

"Le 19 menace de s’effondrer aussi" selon le maire Benoît Payan
Au cours d’un point presse à la mi-journée, le maire de Marseille Benoît Payan vient d’indiquer ses craintes sur l’effondrement d’un troisième immeuble, après les 15 et 17 rue de Tivoli. "Le 19 menace de s’effondrer aussi", a-t-il confié, précisant que les marins pompiers doivent faire face à un "incendie inédit dans sa violence et son ampleur", qui n’est toujours pas circonscrit à cette heure. Benoît Payan s’est par ailleurs voulu extrêmement prudent sur le bilan humain de ce drame, chiffré à "entre quatre et dix personnes" par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place il y a une heure.

Le maire de Marseille a par ailleurs indiqué que 32 immeubles du périmètre avaient été évacués par mesure de prévention, et que 163 personnes "impactées" avaient déjà été prises en charge depuis ce matin par les services de la Ville de Marseille.

Benoît Payan : "On ne peut pas faire le parallèle avec la rue d’Aubagne"

Interrogé par la presse sur les similitudes avec le drame de la rue d’Aubagne - l’effondrement d’un immeuble qui avait fait 8 morts à Marseille le 5 novembre 2018 -, Benoît Payan, présent sur les lieux du drame depuis 1h ce matin, a reconnu y avoir pensé : "Évidemment que nous, les Marseillais, on a ça en tête."

Mais au vu des éléments dont il dispose, notamment le fait que l’effondrement de Tivoli ait été précédé d’une déflagration et le bon état initial de l’immeuble, le maire de Marseille estime que la situation est diamétralement différente : "La rue d’Aubagne, c’est l’habitat indigne, les marchands de sommeil, les profiteurs... on ne peut pas faire le parallèle avec ça aujourd’hui." Et d’avertir : "Ceux qui, politiquement, feraient le parallèle sont des irresponsables ou des gens qui aiment les danses macabres. Je me souviens que rue d’Aubagne certains se pavanaient devant les caméras. Moi, j’avais mis cinq jours à m’exprimer." Il conclut : "Rien ne nous permet de penser qu’on est dans une symétrie avec la rue d’Aubagne. Tout nous laisse penser le contraire."

Des évacués sont relogés à l’Ibis St-Charles

Des personnes évacuées par les pompiers avant les effondrements d’immeubles à Marseille sont relogées à l’hôtel Ibis St-Charles.

Michèle Rubirola : "Marseille est meurtrie aujourd’hui"

La première adjointe au maire de Marseille, Michèle Rubirola, avait partagé vers 7h du matin ce dimanche sa solidarité après l’effondrement des immeubles rue de Tivoli. Dans un nouveau post sur Twitter, Michèle Rubirola s’exprime : "Marseille est meurtrie aujourd’hui. Tous les services de la ville sont mobilisés et unissent leurs forces face à ce drame terrible".

Une aide de 100 000 euros "pour venir en aide aux victimes"

Une aide 100 000 euros va être débloquée par le Département "pour venir en aide aux victimes".

La procureure de Marseille tiendra un point presse à 18h

La procureure de Marseille Dominique Laurens a annoncé qu’elle tiendrait un point presse, ce dimanche à 18h.

En juillet dernier, sur le Vieux-Port, Freya, berger belge malinoise avait été applaudie par la foule. Cette chienne de l’unité cynotechnique du bataillon des marins-pompiers de Marseille avait montré à la population ses capacités exceptionnelles pour retrouver des personnes, ensevelies ou égarées.

Capables d’intervenir dans les pires conditions, éboulements, tremblement de terre, glissements de terrain, avalanches, Freya et ses "collègues" chiens sauveteurs sont à la manœuvre en ce moment dans les gravats en combustion de la rue de Tivoli, où le sol trop chaud et les fumées de l’incendie rendent leur intervention particulièrement difficile. Ils ont pourtant l’expérience des pires catastrophes.

Ce fut le cas lors des séismes de Mexico (en 1985), d’Arménie (en 1988), d’Haïti (2010), ou encore dans le centre de l’Italie en 2016. Soumis à un entraînement rigoureux chaque jour de l’année, les 10 malinois de l’équipe sont constamment prêts à partir en mission.

Recrutés à l’âge de deux mois, ils sont formés pendant deux ans et travaillent généralement jusqu’à leur dixième année.

Une centaine de marins-pompiers appuyés par des chiens et des robots travaillent toujours d’arrache pied sur les décombres des immeubles effondrés rue de Tivoli (5e). Selon l’adjoint au maire de Marseille Patrick Amico, "il y a quatre à six personnes dont on est toujours sans nouvelles, ça ne veut pas dire qu’elles sont sous les décombres, mais on n’arrive pas à les joindre".

De la fumée s’échappe toujours du site, compliquant le travail des pompiers et surtout des chiens spécialisés dans la recherche de personnes. "On n’a pas exactement identifié ce qui brûle encore", explique le capitaine de frégate Guy, commandant des opérations de secours menées par le Bataillon des marins-pompiers de Marseille, qui se livrent à un contre la montre pour tenter de retrouver d’éventuels survivants. "On est sur une opération de longue durée. Mais il faut travailler graduellement, sur chaque tas de gravats pour s’assurer qu’il n’y a pas de victime dessous, avant de l’évacuer avec une grue, et d’inspecter le suivant".

Des reconnaissances effectuées dans des conditions particulièrement risquées. "Il est certains que d’autres immeubles de l’îlot ont été touchés, des fissures ont été repérées", relève Patrick Amico. "Il y a un risque d’éboulement identifié des bâtiments mitoyens", confirme l’officier, dont les équipes ont déployés tous les moyens techniques disponibles, notamment des drones pour inspecter les zones les plus difficiles d’accès. "Ce sont les mêmes outils que l’on a employés sur le tremblement de terre en Turquie, mais en l’état, les reconnaissances sont essentiellement visuelles. On est sur des opérations qui vont durer plusieurs jours."

Une partie des personnes évacuées suite aux effondrements rue de Tivoli ont trouvé une solution d’hébergement temporaire dans un hôtel proche de la gare saint Charles.

L’hôtel a mis 26 chambres à disposition de la Ville pour permettre ce relogement d’urgence.

Huit chambres sont déjà occupées par des personnes évacuées après le drame. Parmi elles, Aouda vient d’arriver sur place. "On a entendu un grand boom. J’ai pensé qu’une voiture ou une bombe avait explosée, raconte la jeune mère de famille, accompagnée par son fils de 12 ans. On est sortis en pleine nuit, on aurait dit une scène de guerre. On entendait des cris dans les décombres, c’était horrible."

Ni elle, ni les membres de sa famille n’ont été blessés mais le traumatisme demeure immense. "On a pu rentrer chez nous vers 5 h du matin pour dormir un peu mais c’était impossible, relate Aouda. J’avais les bruits des explosions et des cris des victimes qui résonnaient dans ma tête. Vers 9h, on nous a demandé de quitter les lieux. On a pris des affaires pour deux jours et on est partis."

Pris en charge à l’école Saint-Savournin puis au gymnase Vallier, Aouda est finalement dirigée vers l’hôtel. "La pression est un peu retombée quand j’ai su qu’on allait avoir une solution d’hébergement a l’hôtel, conclut-elle. J’ai pu parler à un psychologue, ce qui m’a aussi soulagée."

Hébergée pour au moins deux jours a l’hôtel, avec son mari et ses deux fils, Aouda redoute déjà le retour chez elle : "On est tous traumatisés. On a envie de retrouver notre foyer mais la peur est toujours là."

Pas d’image de la visite de Darmanin à la demande de la mairie de Marseille
Arrivé rapidement à Marseille ce matin pour assurer la Ville du soutien de l’Etat, Gérald Darmanin a été accueilli par le maire Benoît Payan. Entouré de nombreux parlementaires et élus locaux, il s’est rendu sur les lieux de l’effondrement d’immeubles de la rue de Tivoli dans un périmètre actuellement bouclé par la police pour permettre les opérations de secours.

Un épisode qui a suscité un moment de tension entre les équipes du ministre de l’Intérieur et celles du maire de Marseille. Selon nos informations, les conseillers de Gérald Darmanin souhaitaient que cette visite a proximité des décombres soit suivie par un pool de journalistes, comme c’est souvent l’usage sur des sites dont l’accès est restreint. La municipalité a refusé, pour prévenir toute "récupération", indique-t-on de source proche du maire.

179 personnes ont été évacuées

179 personnes ont été évacuées de leurs logements après les effondrements de deux immeubles cette nuit rue de Tivoli, à Marseille, à la suite d’une déflagration qui a secoué tout le quartier, dans le 5e arrondissement.

À la mi-journée, 32 immeubles avaient été évacués, avait indiqué le maire de Marseille, Benoît Payan.

Depuis son balcon, au 8e étage d’un immeuble du boulevard Eugène Pierre, Michèle a vu "l’horreur" en direct.

Cette nuit vers 00h40, lorsque la détonation a retenti au numéro 17 de la rue de Tivoli, qui s’est effondré par la suite, la Marseillaise s’est mise à la fenêtre et a découvert une scène de "guerre". Vers 7h00 du matin, elle a vu le numéro 15, voisin du 17, s’effondrer à son tour "comme un château de carte".

Sur sa terrasse fleurie qui offrait une véritable carte postale sur la Bonne Mère, Michèle, qui n’a pas dormi, observe désormais les marins-pompiers s’afférer pour sécuriser l’immeuble numéro 19 et peut-être sortir les 4 à 10 personnes qui seraient sous les décombres. Mais en ce dimanche de Pâques, Michèle espère de tout cœur que les habitants de ces immeubles tombés se soient absentés.

L’OM "partage sa solidarité aux victimes et aux blessés"

L’OM, qui a décollé pour Lorient ce matin, rend hommage aux victimes. "Tout le club partage sa solidarité aux familles et habitants de la rue de Tivoli, écrit le club sur Twitter. Victimes de l’effondrement d’un immeuble. Tout notre soutien et nos pensées aux blessés."

L’explosion aurait eu lieu au rez-de-chaussée, le détail des personnes qui ne répondent plus à l’appel

Au fil des heures, et malgré les difficultés que rencontrent toujours les marins-pompiers dans la recherche de corps, et de potentiels survivants, le scénario de ce terrible drame se dessine peu à peu. Selon nos informations, les services techniques de la Ville et ceux de la police auraient acquis la conviction que l’explosion a eu lieu au rez-de-chaussée de cet immeuble du 17 rue de Tivoli. "Ce qui expliquerait que l’immeuble se soit soudainement et totalement effondré", atteste à la Provence Jean-Pierre Cochet, l’adjoint au maire en charge de la sécurité civile.

Crédit photos : Article rédigé par Marine STROMBONI avec les équipes des rédactions de Marseille publié sur laprovence.com

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