Explosion en Charente-Maritime : deux morts, deux personnes hospitalisées

Deux personnes sont mortes mardi matin et deux autres étaient hospitalisées, dont une dans un état grave, après l’explosion, probablement due au gaz, d’une maison à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime), qui a touché tout le voisinage, a-t-on appris de sources concordantes.

L’explosion, qui s’est produite vers 7H30, "a totalement détruit une maison", rue des Lilas, à Saint-Jean-d’Angély, selon les pompiers, et rendu inhabitables plusieurs maisons des alentours.

Selon Sylvie Salade, adjointe au maire aux affaires sociales de Saint-Jean, une quarantaine de maisons a été touchée ou endommagée par l’explosion. Un arrêté d’interdiction d’accès sur les lieux a été pris, a-t-elle précisé.

Selon le parquet de Saintes, les victimes sont un homme de 88 ans, qui occupait la maison où la déflagration s’est produite, et une femme de 77 ans qui se trouvait dans une maison mitoyenne.

L’épouse de l’octogénaire décédé, âgée de 89 ans, a été hospitalisée à l’hôpital de Saint-Jean dans un état grave et son pronostic vital est engagé, selon la même source.

Selon une source hospitalière, une autre personne, dont l’âge n’a pas pu être précisé, a également été hospitalisée. Au total, neuf personnes ont été reçues aux urgences de l’hôpital après l’explosion, selon la même source.

Un précédent bilan faisait état de trois personnes hospitalisées mais, selon la même source hospitalière, l’une d’entre elles a reçu des soins aux urgences avant de quitter l’hôpital.

Selon le parquet, il est "pratiquement certain" que le gaz est à l’origine de l’explosion. Une enquête a été confiée aux gendarmes de Saint-Jean-d’Angély, a-t-on expliqué.

Soixante-cinq autres personnes ont été évacuées vers la salle communale, soit légèrement blessées, soit choquées, a indiqué à l’AFP le capitaine Gildas Kerdoncuff du Codis 17.

Sylvie Montaut-Lopez, directrice du Centre communal d’Action social de Saint-Jean, a fait état d’environ une centaine de personnes en mal de logement répertoriée à 18H00. La grande majorité a été hébergée chez des proches, les autres étant prises en charge chez des personnes ayant spontanément proposé de les héberger, a-t-elle expliqué à l’AFP.

Des équipes cyno-techniques ont fouillé les décombres à la recherche d’éventuelles victimes et au total une soixantaine de pompiers sont venus sur les lieux du sinistre, dont une unité de sauvetage-déblaiement du département voisin des Deux-Sèvres. Une cellule psychologique a aussi été mise en place.

La région Poitou-Charentes et sa présidente, la socialiste Ségolène Royal, ont exprimé dans un communiqué leur "très vive émotion" et "leur profonde solidarité". Le président UMP du Conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, a quant à lui indiqué avoir suspendu ses activités à l’Assemblée nationale pour se rendre auprès des victimes.

Le Point - AFP - publié le 22 février 2011


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