Frais de santé : les victimes du terrorisme intégralement remboursées dès 2017

La secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes, Juliette Méadel, a annoncé ce mardi la mise en place de la gratuité réelle des frais de santé pour les victimes du terrorisme à partir de 2017.

Les victimes de terrorisme n’auront plus à avancer de frais. Mardi matin, la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes, Juliette Méadel, a annoncé que les personnes touchées par des attaques terroristes seront remboursées intégralement de leurs frais de santé, c’est-à-dire "au-delà du tarif de la sécurité sociale", à partir de 2017.

"Nous mettons en place, avec Marisol Tourraine", la ministre de la Santé, "la gratuité réelle des frais de santé pour les victimes du terrorisme", a déclaré Juliette Méadel sur Europe 1. "Les frais d’appareillage, les dépassements d’honoraires seront intégralement pris en charge, et donc les victimes du terrorisme n’auront plus à faire l’avance des frais", a-t-elle assuré.

Le dispositif actuel prolongé

Cette "gratuité réelle" qui devrait démarrer l’an prochain sera mise en place, selon elle, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017. D’ici là, le dispositif actuel sera prolongé encore un an à partir du 13 novembre 2016, ajoute-t-elle : "Jusqu’à 2017, on prolonge le dispositif de 100% aux frais de la sécurité sociale, ce qui n’est pas la même chose car le 100% tarif sécu ne couvre pas les dépassements d’honoraires".

Interrogée sur les critiques qui émanent des victimes, le jour de la présentation des conclusions du rapport d’enquête parlementaire sur les attentats de janvier et novembre 2015, Juliette Méadel a insisté sur l’importance de "simplifier la vie des victimes du terrorisme dans leur parcours administratif".

Une vingtaine de victimes encore hospitalisées

"Je (les) comprends. Quand vous avez été blessé, handicapé, quand vous êtes victimes de syndrome post-traumatique, je comprends qu’on ne supporte pas d’avoir à faire toute une série de démarches administratives, nous y travaillons (...) Chaque service public fait son maximum et, nous, nous mettons de l’huile dans les rouages et nous accélérons car pour les victimes d’attentats terroristes il n’est pas possible d’avoir ce tracas en plus", a-t-elle conclu.

Selon la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, une vingtaine de victimes des attentats du 13 novembre à Paris sont encore hospitalisées.

Lundi, en fin de journée, Juliette Méadel, avait par ailleurs affirmé que Djamel, l’une des victimes des attentats du 13 novembre, avait bien reçu sa carte d’invalidité. Blessé devant la terrasse de la Belle équipe, il avait entamé quelques heures plus tôt une grève de la faim afin de que son statut d’invalide soit reconnu.

Source : lexpress.fr
Date : 05/07/2016

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