Un adolescent de 16 ans avait été interpellé quelques jours après les faits, identifié comme étant l’auteur de l’incendie en marge d’une nuit d’émeutes dans la métropole de Lyon.
Le bâtiment porte encore les traces du sinistre. Cet immeuble de Saint-Fons, dans la métropole de Lyon, avait été touché par un incendie dans la nuit du 2 juillet dernier, un incendie volontaire en marge des émeutes liées à la mort de Nahel en région parisienne.
Les 44 appartements du bâtiment, qui a été fragilisé par les flammes, ont été déclarés inhabitables. Près d’un mois après le sinistre, les locataires et propriétaires qui ont tout perdu dans l’incendie attendent encore des solutions de relogement pérennes.
"On rigole, tout ça, mais au fond de moi, je craque", témoigne Jeannine, locataire de 68 ans, au micro de BFM Lyon. "Je ne reviens jamais ici, d’ailleurs, parce que ça me coupe tout. Je suis à bout. Je suis à bout, parce que je n’ai pas l’âge d’avoir toutes ces difficultés".
Jeannine avait d’ailleurs rendez-vous ce mardi avec un expert mandaté par son assurance. Mais alors qu’elle s’attendait à finir la journée avec une solution de relogement, la sexagénaire n’est pas plus avancée.
"C’était uniquement pour récupérer des affaires, on vient de le savoir", déplore-t-elle. "Donc on est tous au même point, on en sait rien. Il [l’expert de l’assurance] n’est au courant de rien, ni pour le déménagement. Il ne peut rien nous dire pour le moment."
Si les locataires de l’immeuble ont trouvé une solution temporaire pour être relogés, la situation s’avère plus compliquée pour les propriétaires. Une association de victimes s’est d’ailleurs formée pour faire avancer le dossier.
"Avoir une aide, des indemnités suite au préjudice qu’on a connu", explique Fatna, secrétaire de l’association des sinistrés. "Nous rembourser tout ce qu’on a perdu. Il y a pas mal de choses. (...) Moralement, on n’a plus de cerveau, tout le monde est atteint, moi la première. Je n’en dors plus la nuit. On veut faire bouger les choses avec l’association."
Cette dernière, représentée par ses avocats, devrait se porter partie civile devant la justice. Après l’incendie de l’immeuble début juillet, un adolescent de 16 ans avait été interpellé, identifié comme l’auteur des faits. L’incendie s’était propagé après avoir mis le feu à une poubelle dans le local situé à l’arrière du bâtiment.
Le parquet de Lyon avait par ailleurs confirmé l’ouverture d’une enquête du chef de "destructions volontaires par incendie".
Cet article a été rédigé par Abdelmalek Benaouina avec Laurène Rocheteau pour BFM LYON
