Incendie mortel à Vaulx-en-Velin en 2022 : huit personnes en garde à vue

En décembre 2022, dix personnes, dont quatre enfants, perdaient la vie dans l’incendie d’un immeuble à Vaulx-en-Velin, aux portes de Lyon (Rhône). Ce mercredi 6 décembre 2023, huit personnes ont été placées en garde à vue.

Huit personnes ont été placées en garde à vue dans l’affaire de l’incendie mortel à Vaulx-en-Velin, en décembre 2022, a-t-on appris du parquet de Lyon ce 6 décembre. Interpellées la veille, ces personnes sont entendues "dans le cadre du dossier d’information judiciaire ouvert du chef de dégradation par moyen dangereux ayant entraîné la mort", précise le parquet.

Acte involontaire ?
Selon une information de l’AFP, les suspects seraient âgés de 19 à 22 ans et seraient déjà connus des services de police pour des faits de violence ou de trafic de stupéfiants. Ils sont soupçonnés d’avoir régulièrement squatté le hall de l’immeuble sinistré.

Les investigations, notamment des témoignages et des analyses de téléphonie, ont permis de formuler l’hypothèse de la présence de plusieurs d’entre eux sur les lieux du drame le jour des faits.

La piste humaine, volontaire ou non, avait été jugée "plus que probable" à l’été 2023. "Le hall d’entrée était meublé comme un appartement et l’hypothèse d’un départ de feu dans le canapé a été retenue", avait rapporté Me Yves Hartemann, avocat des familles, en août dernier.

Un point de deal
Il y a bientôt un an, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2022, l’incendie d’un immeuble situé au 12 chemin des barques à Vaulx-en-Velin avait causé la mort de dix personnes, dont quatre enfants. Vingt-quatre autres personnes avaient été blessées. Le feu s’était déclaré peu après 3 heures du matin dans cette copropriété de sept étages.

L’émotion était nationale et les démonstrations de solidarité avaient suivi après le drame. Une cagnotte participative avait été lancée le jour-même pour aider la trentaine de famille sinistrées.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, s’était rendu sur place en compagnie de l’ex-ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein. Il avait évoqué l’existence d’un squat dans l’immeuble et de points de deal dans la rue, tout en soulignant qu’aucune hypothèse n’était écartée.

Cet article est rédigé par Marie Bail pour France3.

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