Ce lundi 4 mars, le procès en appel du crash du vol Yemenia 626 s’ouvrait devant la Cour d’Appel de Paris.

Pour rappel, le 30 juin 2009, l’avion assurant le vol entre les aéroports de Sanaa au Yemen et Moroni aux Comores s’abîmait en mer. Cent quarante-deux passagers et onze membres d’équipages se trouvaient à bord de l’appareil. Seule une jeune fille de douze ans avait survécu à cet accident, en s’accrochant pendant plusieurs heures aux débris de l’appareil.

Après près de treize années d’enquêtes, le procès en première instance s’était ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris en 2022. La compagnie Yemenia Airways était poursuivie pour des faits d’homicides et blessures involontaires. Après près de quatre semaines de procès, elle avait été condamnée au versement d’une amende de 225 000 euros, le 14 septembre 2022.

La compagnie avait en effet été reconnue responsable de plusieurs imprudences en lien direct avec l’accident, notamment le maintien des vols de nuits alors que certains feux de l’aéroport de Moroni ne fonctionnaient plus et que la compagnie avait connaissance de ce problème, ou encore les carences dans la formation du copilote.

L’avocat de la compagnie, dont le dirigeant s’était illustré par son absence lors de ces semaines d’audience, avait finalement fait appel de la décision.

Aussi le procès en appel devrait durer jusqu’au 28 mars prochain. Pour la première fois depuis les faits, un dirigeant de la Yemenia Airways devrait être entendu par le tribunal.

La FENVAC, partie civile dans ce procès et représenté par Maitre Busy, se tiendra une nouvelle fois aux côtés des familles et proches de victimes durant cette nouvelle étape judiciaire, comme elle le fait depuis le lendemain du crash.