JUSTICE I Procès de l’attentat de la place de l’Opéra : l’unique accusé, Abdoul-Hakim ANAIEV, condamné à dix ans de réclusion criminelle

Ce mardi 31 octobre 2023, La Cour d’Assises spécialement composée a rendu son verdict à l’encontre d’Abdoul-Hakim ANAIEV, unique accusé dans le procès de l’attentat de la place de l’Opéra.

Pour rappel, le 12 mai 2018, plusieurs passants de la place de l’Opéra étaient victimes d’une attaque au couteau accompagnée de cris « Allah Akbar ». L’une des victimes, Ronan GOSNET, décédait des suites de ses blessures. Khamzat AZIMOV, l’auteur des faits, sera abattu par un officier de police secours dans les suites immédiates de l’attaque. L’attentat était revendiqué par l’État islamique et une vidéo d’allégeance posthume était diffusée.

Abdoul-Hakim ANAIEV, le meilleur ami de l’assaillant, était renvoyé devant la Cour d’Assises spécialement composée, du 25 au 31 octobre 2023, pour des faits de participation à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation d’actes de terrorisme, après que son rôle déterminant dans le passage à l’acte de Khamzat AZIMOV ait été mis en évidence durant l’enquête.

Durant le procès, ce strasbourgeois, d’origine tchétchène, âgé de vingt-six ans a reconnu avoir été radicalisé dans le passé et avoir partagé l’idéologie jihadiste sur les réseaux sociaux. Une idéologie qu’il considère aujourd’hui comme étant « dégoûtante », « répugnante ».
Cependant, il a toujours nié avoir joué le moindre rôle dans le passage à l’acte de son ami, Khamzat AZIMOV. Selon ses dires, il n’aurait pas pu l’influencer puisqu’ « il regardait déjà des vidéos de propagande », « ce n’était pas un nouveau-né qui avait besoin de moi pour la religion ».

À l’issue de ce procès, Abdoul-Hakim ANAIEV a finalement été condamné à dix ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
La Cour ne s’est ainsi pas alignée sur les réquisitions de l’avocate générale qui avait sollicité une peine de dix-sept ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
Pour la représentante du Parquet national antiterroriste, Abdoul-Hakim ANAIEV avait influencé son ami dans le passage à l’acte en alimentant « son idéologie jihadiste ». Le parquet a d’ores et déjà annoncé faire appel.

La FENVAC, représentée par Maître Pauline RAGOT dans cette affaire, était présente lors des audiences afin d’apporter son soutien aux victimes et aux proches des victimes.

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