L’explosion de la rue Saint-Jacques ravive le traumatisme chez les victimes de la rue de Trévise

L’explosion de la rue Saint-Jacques mercredi à Paris ravive les souvenirs du drame de la rue de Trévise en janvier 2019. Une explosion au gaz dans cette rue du Xe arrondissement de la capitale, avait fait 4 morts. Si la cause de l’explosion de mercredi n’est pas établie, les victimes de la rue de Trévise estiment que rien n’a été fait pour prévenir des accidents liés au gaz.
Une personne est toujours recherchée dans les décombres du 227 rue Saint-Jacques à Paris après la violente explosion qui a fait une cinquantaine de blessés, dont six en urgence absolue, mercredi en fin d’après-midi. La mairie du Ve arrondissement a mis en place une cellule psychologique pour les riverains évacués et toujours sous le choc.

Cette explosion ravive aussi le traumatisme chez les victimes de l’explosion de la rue de Trévise en janvier 2019 dans le Xe arrondissement de Paris : "Toutes les victimes de la rue de Trévise ont été sous le choc en apprenant l’explosion dans le Ve arrondissement", raconte ce jeudi sur RMC et RMC Story Linda Zaourar, présidente de l’Association des victimes et rescapés de la rue de Trévise.

"On se demande quand ça va s’arrêter quelques mois après l’explosion de la rue de Tivoli à Marseille" le 9 avril dernier, "ça commence à faire beaucoup", déplore-t-elle.

"LE GAZ CONTINUE DE TUER"

Si l’origine de l’explosion de la rue Saint-Jacques demeure inconnue, la piste du gaz est envisagée. Philippe Delorme qui travaille dans l’immeuble voisin du bâtiment sinistré, assure qu’un de ses collaborateurs a senti une forte odeur de gaz juste avant l’explosion. Christopher Gaglione, le patron d’une brasserie voisine assure que le réseau de gaz de la rue venait d’être rénové.

"Nous avions interpellé les députés sur les dangers du gaz juste après l’explosion de la rue de Tivoli", rappelle Linda Zaourar. "Nous leur avons demandé de modifier la législation en terme de sécurité par rapport aux équipements liés au gaz avec des détecteurs dans les appartements".
"Comment peut-on laisser des immeubles et des appartements au gaz sans sécurité alors que le gaz continue de tuer", s’interroge-t-elle.

Aujourd’hui Linda Zaourar veut la mise en place de détecteurs obligatoires : "Le gaz est dangereux et on ne fait rien pour mettre en sécurité les citoyens", ajoute-t-elle.

Quatre ans après le drame, une partie de la rue de Trévise est toujours fermée au public, en travaux et soumise à une expertise et une contre-expertise. L’explosion de janvier 2019 avait fait 4 morts.

Article écrit par G.D. de la rédaction de RMC/BFMTV publié sur :
https://rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/l-explosion-de-la-rue-saint-jacques-ravive-le-traumatisme-chez-les-victimes-de-la-rue-de-trevise_AV-202306220447.html

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