4 ans après déraillement du train Paris-Limoges à Brétigny, qui avait 7 morts et près de 250 blessés, les victimes déplorent l’attitude de la SNCF. Selon elles, l’entreprise n’assume pas ses responsabilités comme elle l’avait promis au lendemain de la catastrophe.
Quatre ans après la catastrophe ferroviaire de Brétigny, une cérémonie d’hommage aura lieu ce mercredi soir, à 17h30, en gare de Brétigny devant la stèle dédiée aux victimes. Le 12 juillet 2013, l’accident du Paris-Limoges avait fait 7 morts (dont 2 victimes originaires du Limousin) et près de 250 blessés.
La SNCF a obtenu une nouvelle expertise
Dans cette enquête, la SNCF et SNCF Réseau sont mis en examen en tant que personnes morales pour homicides et blessures involontaires (en tant que personnes morales). Mais la procédure est loin d’être terminée.
Les victimes estiment que, malgré les déclarations de son PDG dans les heures qui ont suivi l’accident, la SNCF ne collabore pas - accusée par exemple de ne pas fournir tous les éléments réclamés par la justice - et ralentit même la procédure, notamment avec la demande d’une nouvelle expertise métallurgique sur l’éclisse de l’aiguillage qui a cassé au passage du train, expertise accordée en mai dernier par la Cour d’appel de Paris.
"le grand écart de la SNCF est total !"
Pour l’avocat Philippe Clerc à Limoges, qui défend 4 victimes blessés lors du déraillement, cette attitude est intolérable. "Quand vous dites partout "on assumera nos responsabilités" et que, en parallèle, la SNCF essaie par tous moyens de faire porter la responsabilité à d’autres intervenants, jusqu’au fabricant du rail, on comprend bien que le grand écart est total !" s’agace-t-il.
Par ailleurs, dans cette enquête trois cheminots, chargés de la maintenance, ont été placés sous le statut de témoin assisté.
Date : 12/07/2017
Auteur : Jérôme Edant
Source : France Bleu