MARSEILLE : QUE VA-T-IL SE PASSER POUR LES 303 DÉLOGÉS DE TIVOLI ?

Hier, ils étaient reçus en mairie des 4e-5e pour une réunion d’information

Contactés mardi après-midi, les 303 évacués du carré Tivoli-Abbé-de-l’Épée-Jaubert étaient invités hier en mairie des 4e et 5e arrondissements pour participer à une réunion d’information. Cinq sessions étaient planifiées tout au long de la journée. Les plus impactés, c’est-à-dire les habitants des 19 et 11 rue de Tivoli, du 41 rue Abbé-de-l’Épée, le fond de cour des 43 et 45 rue Abbé-de-l’Épée et le fond de cour du 36 rue Jaubert, ont été reçus les premiers. Arrivés plein de questions, ils ont trouvé face à eux, le maire Benoît Payan, le maire de secteur Didier Jau, des représentants des services techniques de la Ville, des marins-pompiers et de la police. L’objectif était d’être le plus didactique possible et de leur expliquer la suite des événements.

Les mesures d’accompagnement spécifiques mises en place leur ont été présentées. "J’ai demandé à l’État de créer un fonds de solidarité pour avancer les frais liés aux préjudices subis. Ce fonds d’avance sera là pour vous soulager dans ce parcours difficile", leur a exposé Benoît Payan.

Les délogés ont pu être rassurés sur un autre point : la sécurité de leurs biens. "Le périmètre est surveillé jour et nuit par des agents de la police municipale et de la police nationale et délimité par des barrières de sécurité. De plus, la Ville a déployé des caméras nomades en complément de la vidéoprotection ainsi qu’un opérateur dédié H-24 à la surveillance du site", a détaillé la Ville dans un communiqué.

La municipalité a par ailleurs annoncé avoir "initié et sollicité trois études distinctes qui sont toujours en cours afin d’analyser la sécurité bâtimentaire des immeubles un par une étude par les architectes ingénieurs de la Ville ; une étude par un bureau d’étude externe Axiolis mandaté par la Ville ; une étude par le Centre scientifique et technique du bâtiment de l’État".

Cette première session de la journée a duré près d’une heure et demie. À la sortie, les délogés du 19 débriefent. "On a senti la volonté d’être à nos côtés et d’être transparents, on nous a même montré des documents", commente l’une d’entre eux. "Le maire a insisté sur le fait qu’il voulait sauver au maximum les immeubles. Et il a bien répété qu’il ne lâcherait pas les assurances et les banques", enchaîne un autre. En revanche ils ne se font pas d’illusion quant à la possibilité de retourner chez eux. Certains bâtiments pouvant être classés en péril. "J’ai fait une croix sur mes affaires. Comme ça si je ne peux rien récupérer je ne serai pas déçu. On nous a laissés entendre qu’une personne habilitée pourrait peut-être nous ramener certaines choses. Mais ça ne sera pas demain". Concernant l’initiative des délogés de se former en collectif (lire encadré), cette nouvelle a été saluée par Benoît Payan.

Article par Laetitia GENTILI paru sur le site www.laprovence.com

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