Il y a maintenant onze ans, Mohammed Merah, terroriste islamiste, commettait trois attentats dans la région de Toulouse, tuant sept personnes.
Le 11 mars 2012, après avoir passé une annonce de vente de moto sur Le Boncoin, le terroriste rencontrait Imad Ibn Ziaten, militaire et l’abattait sur un parking à Toulouse, lors du rendez-vous fixé pour la transaction. Il prenait ensuite la fuite sur un scooter, aperçu par plusieurs témoins.
Le 15 mars 2012, alors que trois militaires effectuaient un retrait d’argent à proximité de leur caserne à Montauban, Mohammed Merah leur tirait dans le dos. Abel Chennouf et Mohamed Legouad perdront la vie ce jour-là tandis que le troisième militaire restera tétraplégique.
Le 19 mars 2022, le tueur s’en prendra cette fois-ci à l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse, quatre personnes perdront la vie lors de cette dernière attaque, Jonathan Sandler, rabbin et professeur au sein de l’école ainsi que ses deux fils, Arié, âgé de six ans et Gabriel, âgé de trois ans, et la fille du directeur de l’école, Myriam Monsonégo, âgée de huit ans.
Le 22 mars 2022, Mohammed Merah est abattu par les policiers du RAID dans son appartement après plus de trente heures de siège.
C’est en 2017 que le procès en première instance s’est tenu devant la Cour d’assises spécialement composée. La FENVAC, représentée par Maître MALET, y a assisté quotidiennement aux côtés des parties civiles.
Abdelkader Merah, le frère de Mohammed Merah, y sera condamné pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Il lui était notamment reproché d’être affilié à l’organisation Al Quaïda ainsi que d’avoir aidé son frère à voler le scooter utilisé pour commettre les meurtres.
Sa complicité dans les tueries perpétrées par son frère ne sera dans un premier temps pas reconnue. Il est alors condamné à une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
L’ami d’enfance de Mohamed Merah, Fettah Malki est lui aussi poursuivi pour avoir fourni les armes au terroriste ainsi qu’un gilet pare-balles. Il sera condamné à quatorze ans de prison.
Le parquet fera appel de cette décision en raison de l’acquittement partiel d’Abdelkader concernant sa complicité.
Lors du procès en appel, en 2019, Abdelkader Merah sera cette fois-ci reconnu coupable de complicité d’assassinat et sa peine sera portée à trente ans de réclusion criminelle. La FENVAC était également sur le banc des parties civiles pour qui ce second procès s’est révélé moins difficile que le premier.
Aujourd’hui encore, les équipes de la FENVAC continuent à accompagner les victimes de ces tueries dans leur reconstruction. Cet engagement ne cessera pas.
Nous n’oublions pas.
