Au matin du 3 février 1976, dans les Territoires français des Afars et des Issas (future République de Djibouti), quatre indépendantistes somalis prennent en otages des écoliers dans un car ainsi que le conducteur. Les passagers sont des enfants de militaires français. Le car, sous le contrôle des indépendantistes, prendra la direction de la frontière avec la Somalie. Le GIGN n’interviendra que 33 heures plus tard. Son intervention permettra de neutraliser les assaillants mais n’empêchera pas une rafale tuant deux enfants et en blessant plusieurs autres.

Aujourd’hui, la voix des victimes de cet évènement tragique est portée par l’association « Les oubliés de Loyada », présidée par M. Paul VITTANI, qui continue de se battre pour leur reconnaissance. Les différentes dispositions législatives organisant la prise en charge et l’indemnisation des victimes de terrorisme, par l’ONACVG (détailler l’acronyme) et le FGTI (idem)entre autres, excluent les otages de Loyada de toute reconnaissance– expliquer les motifs précis .

Le 12 mars dernier, un hommage a été rendu aux victimes de cette prise d’otages devant la statue-fontaine « Parole Portée » à l’Hôtel des Invalides. Les victimes et leurs familles étaient présentes avec à leurs côtés le chef du GIGN et les familles de représentants de l’Etat en poste à Djibouti à l’époque. Deux gerbes ont été déposées par l’association « Les oubliés de Loyada » et par la Déléguée Interministérielle à l’Aide aux Victimes, Mme Frédérique CALANDRA. La FENVAC, absente de cette cérémonie, tient cependant à assurer de sa profonde solidarité et de son soutien à ces victimes oubliées dans leur parcours de reconnaissance.

Cet hommage a une valeur symbolique forte pour les victimes et leurs proches, toujours en attente d’une réponse de l’Etat, alors que 46 années se sont écoulées depuis ces évènements.

Nous n’oublions pas.