MEMOIRE I NOUS RENDONS HOMAGE À AURELIE CHÂTELAIN VICTIME DE L’ATTENTAT AVORTÉ DE VILLEJUIF

Il y a sept ans, le 19 avril 2015 au matin, alors même que la police judiciaire enquêtait sur le meurtre inexpliqué d’Aurélie CHÂTELAIN (jeune maman de 32 ans en formation professionnelle au moment des faits) sur un parking de Villejuif (Val-de-Marne), Sid Ahmed GHLAM (étudiant algérien de 23 ans) appelait le SAMU après s’être blessé par balles. Ce dernier déclarait aux policiers avoir été agressé par un homme qui lui ayant tiré dessus près de son domicile à Paris.
Dans le véhicule de l’intéressé, les enquêteurs découvriront de nombreuses armes et un classeur contenant des pages écrites en arabe et en français évoquant l’organisation d’un attentat à Villejuif. La perquisition à son domicile permettait la découverte d’autre armes et une déclaration d’allégeance au chef de Daesh.
Très rapidement les enquêteurs feront lien entre ces découvertes et le meurtre d’Aurélie CHÂTELAIN à Villejuif. Le parquet sera alors saisi et une information judiciaire a été ouverte au pôle antiterroriste du tribunal de Paris.
Cinq ans plus tard, de longues investigations ont permis aux juges instructeurs en charge de l’affaire d’arriver à la conclusion que Sid Ahmed GHLAM (fiché S au moment des faits) a tué Aurélie CHÂTELAIN et a mis le feu à sa voiture. Il s’est ensuite blessé accidentellement avec son arme, ce qui l’a obligé à renoncer à son projet terroriste visant un site religieux catholique de Villejuif.
Fin 2019, Sid Ahmed GHLAM et neuf autres personnes soupçonnées de l’avoir aidé ont été renvoyées devant la cour d’assise spécialement composée pour être jugées pour les chefs d’assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Au cours du procès auquel assistait quotidiennement la FENVAC, et malgré les preuves accablantes, l’auteur principal niera les accusations et notamment l’assassinat d’Aurélie CHÂTELAIN.
En première instance, bien que son ADN ait été découvert sur la scène de crime, il soutenait que la victime avait été tuée par un mystérieux complice, dont les enquêteurs n’ont trouvé aucune trace.
La cour, les avocats généraux ainsi que les parties civiles ont déploré ses contradictions et la multitude des versions des faits donné par l’accusé principal, ne sachant plus quoi croire de sa part. Déterminés à connaître les circonstances de son décès, les proches d’Aurélie CHÂTELAIN se sont succédés à la barre pour expliquer leur souffrance et tenter d’évoquer les souvenirs de cette jeune femme froidement abattue par un terroriste.
Malgré ses contestations et ses déclarations confuses et imprécises, la cour d’assise de Paris condamna Sid Ahmed GHLAM en première instance pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste et tentative d’attentat contre une église à Villejuif. Il interjeta appel de cette décision.
Le procès en appel a eu lieu en octobre 2021. Comme en première instance, la FENVAC, représentée par Me CHEMLA, était présente aux audiences aux côtés de la famille d’Aurélie CHÂTELAIN. Jugé en appel pour les mêmes chefs d’accusation, Sid Ahmed GHLAM écopera, comme en première instance, de la réclusion criminelle à perpétuité. Il n’aura pas été soumis à une peine de sûreté de 22 ans. En revanche, son interdiction de territoire à l’issue de sa peine a été confirmée.
Cette nouvelle confrontation à l’accusé et à ses contradictions auront été une nouvelle épreuve pour la famille d’Aurélie CHÂTELAIN partageant entre l’espoir de connaitre la vérité et la résignation face à un individu froid et manipulateur. La FENVAC aura fait de son mieux pour soutenir les proches de la victime dans ce parcours douloureux mais nécessaire. Aujourd’hui, en cette triste anniversaire, nous nous souvenons d’Aurélie CHÂTELAIN, arrachée à la vie par le terrorisme. Nous pensons à ses proches, si courageux et dignes. Nous sommes de tout cœur avec eux.
Nous n’oublions pas.

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