MÉMOIRE I Nous rendons homage aux victimes du crash Égyptair survenu le 19 mai 2016

Il y a sept ans, le 19 mai 2016, l’Airbus A320 effectuant le vol EgyptAir 804 entre Roissy Charles de Gaulle et Le Caire, s’écrasait dans la mer Méditerranée. À son bord, se trouvaient cinquante-six passagers et dix membres d’équipages. Tous perdront la vie lors de cet accident.

Au lendemain du crash, une enquête dite miroir avait été diligentée en France, assortie d’une demande de collaboration avec les autorités égyptiennes. Les premiers résultats des expertises étaient venus contredire la thèse initiale des Égyptiens. Ces derniers arguaient que le drame résultait d’un attentat. Des terroristes auraient, selon eux, déposé une bombe dans l’avion lors de son arrêt à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle. Cette hypothèse permettait ainsi de faire peser la responsabilité du drame sur la France en venant de ce fait, exonérer la responsabilité de la compagnie nationale égyptienne EgyptAir. En effet les expertises françaises avaient, tout de suite conclu à une origine accidentelle dû à un incendie présumé à bord.

Le Bureau d’Enquête Aérien (BEA) avait révélé que l’A320 utilisé lors de ce vol, souffrait d’un défaut de maintenance et n’aurait jamais dû décoller de Paris. Les défauts de maintenance n’étant signalés que lorsque l’aéronef se trouvait en base principale, c’est-à-dire au Caire, cela permettait à la compagnie aérienne d’éviter une immobilisation de l’appareil pour dépannage lors de ses escales en dehors du Caire.

En 2022, un nouveau rapport d’expertise avait conclu que l’incendie serait dû à la corrélation entre une fuite du masque à oxygène du copilote et la combustion d’une cigarette fumée par le pilote ou le copilote dans le cockpit, ce qui aurait ainsi conduit à la propagation des flammes à l’ensemble de l’appareil.

Aujourd’hui, l’enquête est toujours en cours et les familles des victimes françaises constituées parties civiles, craignent un non-lieu puisque les pilotes responsables de ce drame sont décédés lors de celui-ci. L’hypothèse de cette issue judiciaire ne saurait être acceptée ni par l’association des familles de victimes du crash Egyptair MS804 ni par la FENVAC en ce qu’elle déchargerait le transporteur aérien de toute responsabilité.

La FENVAC, constituée partie civile dans ce dossier et représentée par Maitre Sébastien Busy, continuera à soutenir les proches des victimes et se tiendra à leur côté dans leur combat pour la vérité, comme elle le fait depuis le lendemain de ce drame.

Nous attendons avec elles que toute la lumière soit faite sur les causes en cascade de cet accident. Il en va de la mémoire des disparus et de la sécurité des usagers de cette compagnie aérienne.

Nous n’oublions pas.

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