Il y a trois ans, le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie était assassiné près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine par Abdoullakh ANZOROV, réfugié russe d’origine tchétchène âgé de 18 ans.

Le terroriste reprochait à l’enseignant d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves lors d’un cours sur la liberté d’expression.
L’assassinat de Samuel PATY, aux abords du lycée, avait ému la France entière et avait soulevé une vague d’indignation dans la population en ce qu’il attentait aux valeurs fondamentales de la République.

La commémoration autour de crime odieux et inédit, prend une dimension spécifique cette année. En effet, vendredi 13 octobre, « l’histoire semble se répéter ». Dominique BERNARD, professeur de français, a été assassiné dans un lycée d’Arras par un ingouche originaire de Russie arrivé en France en 2008, Mohammed MOGOUCHKOV. Tout comme Abdoullakh ANZOROV à l’époque, ce dernier est fiché S et était placé sous écoute et surveillance physique par la DGSI.
À nouveau, un homme incarnant le savoir et la transmission de la connaissance a été assassiné. L’obscurantisme a encore meurtri un lycée, un territoire, la communauté enseignante, la nation.

Sur le plan judiciaire, une quinzaine de personnes est poursuivie dans le cadre de cette affaire. Parmi elles, des personnes de l’entourage familial du terroriste ainsi que des personnes ne faisant pas partie de ce dernier notamment des mineurs soupçonnés de l’avoir aidé à identifier la victime et l’ayant conduit sur le lieu du crime. D’ailleurs, leur procès doit s’ouvrir prochainement devant un tribunal pour enfants pour « qualifications pénales ».
La FENVAC, mobilisée depuis l’attaque, est constituée partie civile dans l’information judiciaire et représentée par Maître Thibault de MONTBRIAL.

En cette triste date d’anniversaire, nous rendons hommage à Samuel PATY. Nous adressons nos pensées à ses proches et collègues.

Nous n’oublions pas. Nous ne nous habituons pas.