MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes de l’explosion du port de Beyrouth

Il y a trois ans, le 4 août 2020, deux explosions ont lieu successivement dans le port de Beyrouth. La seconde explosion de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées dans l’un des hangars du port, provoque des dégâts humains et matériel considérables. Deux cent quinze personnes perdront la vie lors de cet évènement et plus de six mille cinq cents personnes seront blessées.

Les dégâts matériels seront estimés à près de quatre milliards d’euro par la Banque mondiale. Environ trois cent mille personnes se retrouveront sans logement et la sécurité alimentaire du pays sera compromise puisque le port de Beyrouth gérait 60% des importations.

L’enquête ouverte au Liban au lendemain de l’événement, pour déterminer les causes de l’explosion, stagne du fait des nombreux recours pour faire destituer le juge d’instruction en charge de l’enquête. Ces recours sont notamment intentés par d’anciens ministres soupçonnés dans l’enquête afin d’éviter leur comparution devant le juge. Une enquête miroir a également été ouverte en France mais celle-ci est freinée du fait des déconvenues rencontrées par le juge libanais en charge du dossier au Liban et à la tête de la coopération internationale. Récemment, les juges d’instruction français ont réuni les parties civiles françaises dont la FENVAC pour leur livrer les résultats des premières expertises techniques et communiquer sur les perspectives du dossier. A cette occasion, la Fédération avait pu présenter son action aux victimes présentes et envisager une action sur le plan collectif.

En Angleterre, une action judiciaire civile a été intentée à l’encontre de la société Savaro, société ayant acquis la cargaison de nitrate d’ammonium à l’origine de l’explosion. Le 12 juin 2023, à Londres, la Haute Cour de justice a rendu un jugement définitif par lequel elle a reconnu la société Savaro civilement responsable et l’a condamnée à indemniser les victimes et leurs ayants droits demandeurs au procès. Toutefois les victimes ont peu d’espoir de se voir indemniser étant donné que la société ne semble pas avoir d’actifs.

En France, la FENVAC a récemment été saisie par des victimes franco-libanaises de l’explosion afin de leur venir en aide. Elles indiquent devoir faire face à un défaut de prise en charge aussi bien de la part des autorités libanaises que des autorités françaises. Elles se sentent abandonnées dans leurs besoins matériels, psychologiques, etc et déplorent une absence de reconnaissance. La FENVAC, en lien avec le Défenseur des droits et la députée des Français établie hors de France, Amélia Lakrafi, cherche des solutions aux nombreuses problématiques qu’elles rencontrent. La création d’une association de victimes fait notamment partie des actions envisagées.

Nous n’oublions pas.

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