MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes des attentats de Barcelone et de Cambrils du 17 et 18 Août 2017

Il y a six ans, à Barcelone, le 17 août 2017, en pleine période estivale, une fourgonnette monte sur les Ramblas, la principale avenue piétonne touristique de Barcelone, fauchant les passants sur plus de cinq cent mètres. Quinze personnes perdront la vie lors de cette attaque terroriste et environ cent trente personnes seront blessées dont vingt six français. Parmi ces derniers, plusieurs seront grièvement blessés et verront leur pronostic vital engagé. La mobilisation des secours et des soignants espagnols est à souligner en ce que la qualité de la prise en charge médicale aura permis d’éviter une issue fatale pour les victimes françaises.

L’auteur de l’attaque, Younes Abouyaaqoub, après avoir pris la fuite, sera finalement abattu par la police espagnole le 21 août 2017.

Le lendemain, dans la nuit du 18 août 2017, une attaque similaire se produit à Cambrils, ville située à 120 km de Barcelone. L’attentat coûtera la vie à une personne et sept autres seront blessées. Les cinq assaillants seront neutralisés mortellement par la police.

L’organisation État islamique revendiquera les attentats le jour même par l’intermédiaire de son organe de propagande Amaq.

Après une instruction de plusieurs années, trois hommes seront renvoyés devant le tribunal de l’Audience nationale à Madrid, du 10 novembre au 16 décembre 2020. Mohamed Ouli Chamlal, le principal accusé sera jugé pour « appartenance à une organisation terroriste", "fabrication et détention d’explosifs", ainsi que pour "complot pour provoquer le chaos". Le second accusé, Driss Oukabir, le frère d’un des jihadistes tués, sera jugé pour avoir loué la camionnette utilisée sur les Ramblas. Enfin, Said Ben Iazza, sera jugé pour avoir prêté un véhicule et des papiers aux assaillants. À l’issue des cinq semaines de procès, les trois accusés seront respectivement condamnés à cinquante-trois ans de réclusion criminelle, quarante-six ans de réclusion et huit ans d’emprisonnement.

Les victimes françaises et la FENVAC n’ont malheureusement pas pu se constituer partie civile lors de ce procès. En effet, aucune indication sur la tenue de ce dernier ne leur a été communiquée ni par les juges d’instruction français en charge de l’enquête miroir en France, ni par le ministère de la justice Français et ce malgré leur constitution de partie civile en France. Ce manquement dans le parcours judiciaire des victimes a d’ailleurs été pour elles un obstacle supplémentaire dans leur chemin vers la reconstruction ainsi qu’une grande source de frustration et d’incompréhension. En parallèle de la procédure pénale, nombre de victimes françaises ont dû entamer de longues et éprouvantes discussions avec le FGTI pour que leur statut de victime ou la réalité de leurs préjudices soit reconnu.

La FENVAC, représentée par Maitre Ben Kemoun dans ce dossier, s’est tenue aux côtés des victimes et de leurs proches dès le lendemain de ces évènements afin de les épauler dans l’épreuve qu’ils rencontraient et continuera à les soutenir.

Aujourd’hui, nous tenions à rendre hommage aux victimes de ces terribles attaques. Nous adressons notre soutien aux victimes françaises et soulignons leur combativité. Elles font preuve depuis plus de six ans de détermination pour poursuivre leur chemin de vie après que le terrorisme soit venu les meurtrir dans leur corps et leur esprit.

Nous n’oublions pas.

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