Il y a quatre ans, le 3 octobre 2019, Mickaël Harpon, un agent administratif travaillant à la Préfecture de Police de Paris, pénétrait sur son lieu de travail armé d’un couteau. Il assassinait quatre de ses collègues et en blessait grièvement deux autres. Quelques minutes après l’attaque, il était abattu par un policier stagiaire en poste depuis six jours.
L’homme, qui s’était converti à l’Islam une dizaine d’années avant les faits, avait présenté des signes de radicalisation par le passé. Ses collègues avaient d’ailleurs alerté le major de la sous-direction de la sécurité intérieure, après que Mickaël Harpon se soit réjoui de l’attentat contre Charlie Hebdo. Toutefois le signalement n’avait pas été formalisé et n’avait pas été remonté auprès de la hiérarchie compétente.
Christophe Castaner, alors Ministre de l’Intèrieur, qui avait dans un premier temps affirmé que l’assaillant n’avait « jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d’alerte » finira par reconnaître des « failles » dans le suivi du terroriste.
En février 2020, la commission d’enquête parlementaire portant sur les dysfonctionnements ayant conduits à cette attaque avait d’ailleurs conclu que « Mickaël Harpon n’aurait jamais dû rester à son poste à la préfecture de Police » et que les signaux de sa radicalisation étaient « passés à travers les mailles d’un filet beaucoup trop relâché ».
Au lendemain de l’attentat, une enquête pénale était également ouverte par le Parquet Nationale antiterroriste (PNAT) pour assassinat et tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Depuis, l’information judiciaire est toujours en cours.
Prochainement les juges d’instruction réuniront les parties civiles dans le cadre d’une réunion d’information pour un point sur l’évolution des investigations et leurs perspectives.
La FENVAC, représentée par Maitre Thibault De Montbrial, assistera à cette rencontre. Les représentants de la Fédération y retrouveront des victimes et proches de victimes qu’ils accompagnent dans leurs démarches et soutiennent dans leur quête de justice.
En cette date anniversaire, nous rendons hommage à Anthony Lancelot, Brice Le Mescam, Aurélia Trifiro et Damien Ernest dont la vie a été arrachée sur leur lieu de travail par le terrorisme. Nos pensées vont à leurs proches à qui nous adressons tout notre soutien ainsi qu’aux victimes rescapées de cette attaque.
Nous n’oublions pas.
