Il y a trente et un an, le 10 novembre 1993, un carambolage survenait sur l’autoroute A10 en Charente Maritime. Un poids lourd avait dû s’arrêter sur le bas-côté après que l’un de ses pneus ait pris feu. La fumée provoquée par cet incendie avait aveuglé un chauffeur de camion qui avait alors freiné brusquement. La chaussée étant rendue glissante par la pluie son véhicule s’était retrouvé en travers des voies. Plusieurs voitures étaient ensuite entrées en collision avec celui-ci. Puis un deuxième camion avait percuté le premier et écrasé une voiture, provoquant un incendie. Derrière, des dizaines d’automobilistes et plusieurs autres poids lourds s’étaient retrouvés pris au piège. Moins d’un quart d’heure plus tard, un dernier camion s’engouffrait à son tour dans l’amas de véhicules, et déclenchait un second incendie. Au total six poids lourds et quarante-six voitures étaient impliqués dans l’accident. Quinze personnes perdront la vie et cinquante-trois personnes seront blessées.
En janvier 2002, dix-neuf personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel de Poitiers. Après plusieurs semaines, l’ensemble des prévenus est finalement relaxé pour force majeure. Un appel est interjeté envers la décision et le procès en appel se déroule en septembre de la même année. À l’issu de celui-ci, quinze prévenus sont condamnés à des peines allant de dix-huit mois d’emprisonnement avec sursis à des amendes et des suspensions de permis.
Yann Meheux Driano président de l’association de victimes créée au lendemain du drame souhaitait que ce procès interroge également sur les systèmes de pré alerte des accidents sur les autoroutes. Depuis, il a choisi de s’engager au sein du conseil d’administration de la FENVAC et œuvre pour l’amélioration des infrastructures routières.
Aujourd’hui nous rendons hommage aux victimes de ce drame. Nos pensées vont aux familles et aux proches des disparus.
Nous n’oublions pas.