L’actualité de ces dernières semaines nous replonge dans des heures sombres connues en France du fait du terrorisme : la menace nous concerne tous, au quotidien. Le propre du terrorisme est de pouvoir frapper n’importe qui, n’importe quand et fait donc naître un climat d’angoisse et d’inquiétude. Cette réalité est tellement prégnante qu’on ne se demande pas si cela va arriver, mais plutôt quand et où. Si nous sommes tous impactés par ce climat, les victimes de ces crimes commis dans le passé sont extrêmement exposées en ce qu’il ravive des traumatismes avec lesquels elles essaient de se reconstruire. Chaque passage à l’acte entrave cette reconstruction.

Faute de pouvoir prévenir tous les passages à l’acte, malgré l’immense travail réalisé par les services de renseignement, il est fondamental que les autorités soient au rendez-vous des attentes de la société en matière de sécurité d’abord et de justice ensuite. Les citoyens, et plus particulièrement les victimes, doivent pouvoir avoir confiance dans les institutions, et ce rapport de confiance se construit nécessairement par l’écoute des victimes et des associations qui les représentent.

Si la médiatisation des attentats est essentielle, le traitement ponctuel de ces crimes par la presse ne doit pas faire oublier la longueur du parcours des victimes du terrorisme qui aspirent à l’apaisement, la reconnaissance et la justice.

Le système d’aide aux victimes se construit et s’améliore évènement après évènement mais il est encore aujourd’hui perfectible. C’est pourquoi, le lien entre les autorités et les associations de victimes est crucial pour améliorer en continu les dispositifs d’aide aux victimes.