MH370 : la découverte du flaperon a redynamisé les recherches

La découverte d’un fragment d’aile d’un Boeing 777 à la Réunion a donné "un vrai coup de fouet" aux recherches de l’avion du vol MH370, en "confortant" le choix des zones maritimes explorées, a affirmé vendredi le responsable australien des opérations. Le flaperon (morceau d’aile) retrouvé la semaine dernière sur l’île de La Réunion provient bien de l’appareil de Malaysia Airlines qui s’était volatilisé il y a 17 mois, avait déclaré jeudi le Premier ministre malaisien Najib Razak. Les autorités françaises, un peu plus prudentes, ont évoqué de "fortes présomptions".

Mais le Bureau australien de la sécurité des transports (ATSB) travaille d’ores et déjà sur l’hypothèse que le flaperon retrouvé appartenait bel et bien à l’avion du MH370, assure Martin Dolan, commissaire en chef de l’ATSB. "Cette découverte a donné un véritable coup de fouet à nos équipes déployées (sur l’océan) pour les opérations de recherche, et à notre personnel à Canberra et à Perth", a-t-il expliqué.

"Nous avons pris les bonnes décisions"

"Cela nous conforte dans l’idée que nous avons pris les bonnes décisions. Nous avons des équipes totalement dévouées aux recherches, mais cela leur a donné un réel encouragement (supplémentaire) et elles restent concentrées pour retrouver l’appareil disparu", a ajouté Martin Dolan. Après avoir passé en revue leurs données et les modélisations déjà effectuées – pour tenir compte des trajectoires potentielles empruntées par les débris à la dérive –, l’ATSB reste confiant sur le bien-fondé de la zone de recherches actuelle, à environ 4 000 kilomètres de l’île de La Réunion.
Les eaux qu’inspectent les navires de recherche sont à ce point éloignées de toute terre, que ces derniers mettent jusqu’à six jours pour regagner les côtes australiennes afin de se ravitailler en nourriture et en carburant. En revanche, les informations supplémentaires que pourrait livrer l’examen approfondi du flaperon sur les circonstances de la disparition du MH370 ne devraient pas être d’un grand secours pour les enquêteurs australiens.

"Nous n’avons pas besoin de nous interroger sur la manière dont l’avion s’est abîmé en mer. Cela ne concerne que la quantité de débris générée", a souligné Martin Dolan. Mais même dans le cas où le Boeing aurait enregistré un choc très violent en heurtant la mer, les moteurs ont dû "rester largement intacts", a-t-il relevé. Et "dans le scénario le plus probable, un choc un peu moins violent, il y aura de grosses pièces de la carlingue demeurées intactes, qui seront plus faciles à détecter avec les techniques que nous utilisons".

Crédit photos : Source : Le Point.fr Date : 07/08/2015

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