Musée-mémorial pour les victimes du terrorisme : il faut "prendre son temps pour faire quelque chose de bien"

Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé la création d’un musée-mémorial pour les victimes de terrorisme, Alexis Lebrun, porte-parole de l’association de victimes des attentats du 13 novembre 2015, Life for Paris, a salué l’initiative, depuis longtemps réclamée par les victimes.

Alexis Lebrun, porte-parole de l’association de victimes des attentats du 13 novembre 2015, Life for Paris, a salué ce lundi sur franceinfo la création, annoncée par Emmanuel Macron, d’un musée-mémorial pour les victimes de terrorisme : "C’est une idée qu’on avait soutenue depuis longtemps. Il a suivi la recommandation du comité mémoriel qui a été remis récemment à la ministre de la Justice. C’est une très bonne chose", a-t-il réagi. "Cela fait bizarre quand on a été victime d’attentats il y a si peu de temps de se dire que cela va entrer au musée, explique-t-il. Cela va remonter jusqu’à 1974."

Il y a des gens qui ont été touchés il y a bien plus longtemps et pour eux ça a beaucoup de sens de voir un musée comme celui-là voir le jour
Alexis Lebrun
à franceinfo

Alexis Lebrun a évoqué le musée mémorial "spectaculaire" du 11-Septembre, réalisé à New-York : "On a vu à quel point c’était difficile aux Etats-Unis d’aboutir. Ça a pris plus de dix ans. On est arrivé à un projet monumental qui a coûté extrêmement cher qui est très impressionnant, plutôt apprécié et énormément visité", a-t-il souligné.

Selon lui, "en France on n’aura pas les mêmes moyens" mais "l’essentiel c’est de prendre son temps pour faire quelque chose de bien et de ne pas se précipiter. Je pense que cela prendra pas mal de temps", a-t-il estimé.

La date de commémoration unique pas fixée
Le chef de l’Etat a annoncé une journée nationale de commémoration unique pour toutes les victimes de terrorisme. Les associations ne sont pas encore mises d’accord sur la date. Le 11 mars et le 19 septembre sont évoqués : "On est plus favorable au 11 mars, indique Alexis Lebrun. Depuis le début, on est clair. Le 11 mars est une journée européenne qui correspond à la date des attentats de Madrid et qui n’est pas une date d’attentat français. Cela évite qu’on se rassemble autour d’une journée d’un attentat spécifique. C’est le cas du 19 septembre puisque c’est le jour de l’attentat contre le vol d’UTA [au Niger en 1989]." La concertation va se poursuivre et Emmanuel Macron devra trancher.

Source : France Info
Auteur : La Rédaction
Date : 20/09/2018

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